Un guide touristique local écrit par la jeunesse yvelinoise

Après un an de rédaction, « Je suis mon patrimoine » a pris fin avec l’édition du guide touristique. Elaboré grâce au Labo des histoires et soutenu financièrement par le Département, il aura permis à de nombreux jeunes de s’exprimer.

« Est-ce que tout le monde à quelque chose à dire sur le patrimoine ? » se demande Aude de Tocqueville, durant la restitution de « Je suis mon patrimoine » dans la médiathèque communautaire des Mureaux. À la vue du guide fraichement édité, la réponse est clairement positive. De novembre 2022 jusqu’à cet été, 80 jeunes issus de milieux différents – ESAT, collégiens, primo-arrivants – ont participé à l’édition de cet ouvrage comptant presque 90 pages. Le 28 septembre était donc le moment de se remémorer l’année écoulée lors duquel plein d’énergies se mélangeaient.

Tout d’abord celle des écrivains en herbe. Marla. Aqsa, Temesgan et Astor, tous de l’Espace Dynamique d’Insertion l’Escale à Mantes-la-Jolie, et qui partagent un point commun : celui d’être en France depuis 1 an et demi maximum. Chacun ne cachait pas sa joie de voir sa prose éditée. « Nous sommes tellement fiers » s’exclament-ils d’une seule voix. Puis l’envie d’Aminata Sarr, elle-même passionnée par la littérature. En service civique au Labo des histoires, la jeune femme a été l’un des nombreux moteurs de ce projet. « L’écriture permet aux jeunes de développer leur personnalité et est une forme d’échappatoire » explique-t-elle.

Les adultes n’en étaient pas en reste. Emmanuel Fernandez y a vu une superbe opportunité : « Je ne pouvais pas refuser [ce projet] car je savais que mes étudiants seraient entre de bonnes mains. » Le formateur à l’école de la 2ème chance de Saint-Quentin-en-Yvelines fait référence à celles d’Aude de Tocqueville, dont le premier livre était La France d’île en île, « une belle coïncidence » s’amuse-t-elle. En dehors de sa connaissance de l’orthographe, de la grammaire et du vocabulaire, l’écrivaine était également présente afin d’éviter la peur de la feuille blanche. « L’écriture créative permet de débloquer cela. Nous sommes donc partis au Musée du jouet (à Poissy, ndlr) » explique l’autrice, « cela casse le rapport à l’écrit parfois trop scolaire. Ainsi ils libèrent et se livrent » ajoute Emmanuel Fernandez. « Chacun a pu apporter sa pierre à l’édifice et découvrir ou redécouvrir ce qu’il y a autour de nous » conclue Eléonore Comte, la directrice Ile-de-France Ouest du Labo des histoires.