Le directeur de la maison de quartier du Clos-d’Arcy soupçonné d’abus de confiance

Entre janvier 2015 et décembre 2020, le directeur de la maison de quartier du Clos d’Arcy aurait détourné plus de 41 000 euros de l’association pour ses dépenses personnelles. Son sort sera fixé le 12 décembre.

L’enquête a commencé en 2020 après une plainte déposée par l’opposition municipale de Poissy. Celle-ci relevait des dysfonctionnements de gestion au sein de l’association de la maison de quartier du Clos d’Arcy. Après plusieurs années d’enquête, son directeur est passé devant le tribunal correctionnel de Versailles la semaine dernière pour abus de confiance estimé à plus de 41 000 euros. Les faits remontant entre janvier 2015 et décembre 2020.

D’après le Parisien, il lui est reproché d’avoir pris une Renault Scenic en leasing pour 450 euros par mois au nom de l’association alors que les autres travailleurs indiquent qu’il en est le seul à en jouir. De plus, les amendes du directeur seraient également payées par l’association. Toujours dans le rayon « véhicule », un remboursement de 5 000 euros pour frais kilométriques a fait tiquer. « C’était pour rembourser les réparations de ma voiture personnelle qui a été incendiée par des jeunes du quartier, L’association s’est émue de ma situation et en a parlé à la mairie, qui nous a octroyé une subvention de 5 000 euros. Mais je n’ai rien demandé » s’est-il défendu d’après le quotidien régional.

Le député de la 11ème circonscription et ancien maire de la ville, Karl Olive a indiqué à la cour qu’il avait bel et bien donné cette somme via la municipalité car « on m’a dit que le directeur se servait de sa voiture pour l’association. J’étais donc favorable à la remettre en état, ce qui ne me choque pas. »

Pour les autres faits, le directeur a également nié les faits : « Tout le monde se servait du véhicule, il était utilisé par tous pour le transport des enfants, les courses. Et pour mes amendes, je les payais ! » La procureure a requis une peine d’amende de 10 000 euros dont la moitié avec sursis et l’interdiction d’exercer pendant cinq ans au poste de directeur au sein de cette association alors que la défense de l’accusé a plaidé la relaxe.