Quelques heures après le meurtre de Dominique Bernard par un radicalisé fiché S à Arras, Limay a aussi eu le droit à quelques frayeurs. Un homme de 24 ans a été interpellé le vendredi alors qu’il se baladait près d’un groupe de lycéennes aux alentours de leur établissement muni d’un couteau. D’après les informations du Parisien, alors qu’il venait de quitter la Mosquée pour rentrer chez sa mère chez qui il habite, une patrouille de police qui se trouvait dans les parages décide de le contrôler.
C’est lorsqu’elles procèdent à sa fouille sur le parking du Lidl que les forces de l’Ordre tombent sur un couteau de cuisine disposant d’une lame de dix centimètres. « Il ne l’a pas exhibé et n’a menacé personne », explique le parquet de Versailles au quotidien régional. L’homme de 24 ans est ensuite conduit au commissariat de Mantes-la-Jolie car il n’avait pas ses papiers sur lui. Déjà connu des services de police, il avait écopé d’une ordonnance pénale avec 400 euros d’amende pour le port d’un couteau ainsi qu’une condamnation pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Mais c’est une autre découverte qui a interpellé les fonctionnaires d’Etat. Le jeune homme est fiché S pour cause de radicalisation.
Ils procèdent alors à une perquisition de son domicile et trouvent des livres religieux rigoristes et surtout des photos de décapitation sur son téléphone portable. Des découvertes qui ne lui porteront pas préjudice.La procureure du tribunal de Versailles, Maryvonne Caillebotte, a confirmé cela au Parisien. « Mais il ne les diffuse pas. Il n’encourage pas non plus à un acte terroriste. En clair, sur le plan pénal, on ne peut le poursuivre que pour le port d’arme. L’apologie du terrorisme ou même le recel ne tiendraient pas. Nous ne sommes pas naïfs pour autant » ajoute-t-elle. Le parquet national antiterroriste ne s’est donc pas saisi de cette affaire. Pour cette qualification de port d’arme prohibé, le jeune homme encourt un an de prison. Après délibération, le tribunal a finalement prononcé 6 mois de prison avec incarcération immédiate, peine à laquelle l’avocate de l’accusé a fait appel.