« C’est trop beau, merci beaucoup » s’exclame Gaëlle, une des résidentes de l’établissement d’accueil non médicalisé Hubert François Dainville, lors d’une intervention non prévue durant les discours protocolaires. Un véritable cri du cœur plein de spontanéité qui résume les mots choisis par les différents élus lors de l’inauguration de cet établissement le 13 octobre.
Yann Scotte, le maire d’Hardricourt, voit en ce nouvel édifice « une société plus inclusive », lui plus adepte de « la politique des preuves d’amour que de celle des déclarations ». Chez Pierre Bédier, le président du Département, c’est « une conviction profonde, le handicap restera une priorité malgré les coupes budgétaires car nous devons rattraper le handicap du handicap. » Des propos qui font échos à ceux prononcés par la conseillère régionale Sylvie Habert-Dupuis : « Nous ne traitons pas assez les enjeux du handicap dans toutes nos missions politiques, aussi bien dans le travail, le sport, la santé, le transport… »
Après avoir coupé le ruban tricolore tenu par deux résidents, une visite guidée est effectuée par d’autres pensionnaires des lieux dont Timothy. Malgré des épreuves de la vie difficile, il garde sa joie de vivre et fait découvrir les moindres recoins du bâtiment flambant neuf, issu de la réunification du foyer d’hébergement Jacques Landat déjà à Hardricourt et du foyer de vie à Ecquevilly. De l’espace partagé à son propre studio, il explique comment se déroule la vie au sein de l’établissement : « Ici il y a écrit les anniversaires, les sorties, c’est toute une organisation. »
Il n’est évidemment pas le seul à profiter de l’établissement. Sa capacité d’accueil est prévue pour 58 personnes, répartie de cette manière : 45 places en internat dont 30 destinées à accompagner des adultes déficients intellectuels et/ou psychique travaillant et 15 adultes non travailleurs, 13 places d’accueil de jour dédiées aux adultes non travailleurs. Un endroit où tout est mis en œuvre pour que chacun trouve son équilibre et son bien-être psychique.