Qu’est-ce que le maire va faire des 1,6 million de GPSEO ?

La ville va empocher 1,6 million d’euros en provenance de la communauté urbaine GPSEO. De l’argent issu de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Raphaël Cognet en profitera-t-il pour baisser les impôts des Mantais ?

Si ce n’est pas une opportunité de baisser les impôts, ça y ressemble étrangement ! Dans le cadre d’une harmonisation de la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) sur les 73 communes de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) et leurs 421 000 habitants, la ville de Mantes-la-Jolie va percevoir 1,6 million d’euros.

Ce gain financier important mérite quelques explications. Jusqu’à cette année, les 73 communes de GPSEO fixaient des taux différents en fonction des services rendus en matière d’enlèvement des ordures ménagères. Ici le prestataire enlevait le verre à la porte de chaque foyer, là il fallait le déposer soit même dans un container. L’exemple valait aussi pour les déchets pour ne prendre que ces deux exemples.

Dès l’année prochaine, les habitants des communes paieront en fonction d’un des 4 niveaux de services auxquels leurs communes auront adhéré. Ne subsisteront donc que 4 taxes.

La ville de Mantes-la-Jolie a décidé de conserver un des niveaux les plus complets.

Malgré la hausse de ces taxes décidées par GPSEO que présidait alors Raphaël Cognet, la commune va percevoir 1,6 million d’euros de GPSEO. 1,6 million d’euros c’est beaucoup d’argent qui n’est rien d’autre que 50 % du coût de l’enlèvement des ordures ­ménagères payé par GPSEO.

Aujourd’hui, une question cruciale se pose. Qu’est-ce que Raphaël Cognet va faire de cet argent ? S’il était cohérent avec ses propres déclarations, le maire de Mantes-la-Jolie rendrait l’argent aux Mantais en baissant leurs impôts.

N’est-ce pas lui qui déclare sur le site internet de la ville que dans un courrier adressé à Cécile Zammit-Popescu, présidente de GPSEO qui lui a succédé il affirme que : « l’équipe municipale a été élue en mai 2022 sur un programme très clair de non augmentation de la pression fiscale des Mantais » et de déclarer sans complexe que : « nos habitants subissent une grave crise économique, sociale et environnementale, il n’est pas acceptable de payer toujours plus d’impôts, d’autant plus si le service est réduit ».

À lui désormais d’harmoniser ses paroles avec ses actes et de baisser les impôts des Mantais.