Ivica Jovic : « Petite ville de demain, plus qu’un slogan, une façon de vivre »

Chaque semaine, la Gazette en Yvelines donne la parole à un édile de la Vallée de Seine. Aujourd’hui, Ivica Jovic, nouveau maire LR d’Épône depuis la démission de Guy Muller, et qui souhaite marcher dans les pas de son prédécesseur.

Tout d’abord, est-ce qu’il y avait déjà eu des discussions entre vous et Guy Muller pour prendre sa ­succession ?
Guy ne cachait pas que c’était son dernier mandat et qu’il me préparait pour 2026 mais c’est vraiment ses problèmes de santé qui font que j’occupe son poste dorénavant. Nous avons un lien et une complicité très forts et il a cette assurance de ma part que je vais poursuivre ses projets en cours. Cela lui permet d’être serein alors qu’il aurait aimé aller jusqu’au bout de son mandat.

Durant votre intronisation, nous avons pu voir quelques tensions.
Entre 2008 et 2010, c’était une époque plus difficile pour Épône et il reste encore des personnes au sein du conseil municipal datant de cette période. Ils sont toujours dans cette démarche de ne pas reconnaître le vainqueur. Alors que dans notre équipe majoritaire, il y a une unité et une solidarité.

En plus de votre fonction de maire, vous êtes également directeur des bases de loisirs des Boucles de seine. Lequel est le plus stressant ?
C’est mon activité professionnelle et cela fait 5 ans que j’y suis. Nous avons réussi à faire bouger un site un peu mourant et nous avons obtenu de très bons résultats. C’est un havre de paix pour les gens qui y viennent et pour moi également.

Quelques temps après votre intronisation, vous êtes passé dans les classes pendant la rentrée. L’éducation, un point important ?
J’y suis très attaché car c’était ma délégation lorsque j’étais premier adjoint. En 2014, nous avions fait ce grand pari lorsque nous avons récupéré. Il fallait rénover les écoles afin de donner un confort de travail pour les enfants ainsi que les enseignants. Le chauffage était un gouffre financier, des préfabriqués qui fuyaient… Nous avons lancé les études pour rénover l’école des Lavantes et la boucle sera bouclée quand le groupe scolaire du futur quartier de la gare sera livré.

Par ailleurs, qu’est-ce qui est fait pour rendre Epône encore plus attractive ?
Notre commune est le 5ème bassin économique de GPSEO avec plus de 2 000 emplois répartis sur nos trois zones industrielles et nous y tenons. Nous voulons également faire venir d’autres entreprises et grâce à Initiative Seine Yvelines, deux projets vont voir le jour. Pour le premier trimestre 2024, un espace de coworking va ouvrir dans des locaux communaux et des entrepreneurs sont déjà dans les starting-blocks. Nous avons fait le choix de les prendre en régie afin d’assurer des loyers attrayants. De plus, la Poste ouvrira bientôt une conciergerie. Il y a toujours cette volonté de redynamiser le centre-bourg avec l’arrivée de Mon P’tit Lait dans la boutique à l’essai ainsi que les food trucks le vendredi. Ce nouveau rendez-vous a pour vocation de se développer et de devenir un vrai lien social. Et nous allons présenter un nouveau projet à la population début 2024.

Comment avance la reconstruction de la police municipale ?
Le 12 octobre un nouveau policier est arrivé et des contrats sont déjà signés pour 2 autres. Ils arriveront en décembre car ils sont en mutation. C’est un exercice qui nous prend un peu plus de temps car nous avons été mis dans une cadence forcée. Lors du dernier conseil municipal nous avons voté également un poste d’ASVP que nous l’espérons pour janvier. Il y aura également une secrétaire administrative. Cela coûtera plus cher mais le choix est fait, et nous devons aller vers l’avant.

Avec tous ces travaux, Épône jongle toujours entre « modernité et ­ruralité » ?
C’était notre cheval de bataille lors de la campagne en 2014. Toute l’équipe tient au label « Petite ville de demain », et c’est plus qu’un slogan, c’est une façon de vivre.

Pourquoi avoir pris le niveau maximum pour Les Taxes d’Enlèvement des Ordures Ménagères ?
Nous avions déjà ce niveau de service avec l’ancienne CAMY. Cela nous fait augmenter de 3 % par rapport à avant mais tout le monde était conscient que c’était un taux en dessous du marché. Entre un maintien de service identique ou une baisse de service, la différence n’était que de 1 %. C’était donc trop faible pour l’envisager.