Les ex-locaux de la CAF sont-ils amiantés ?

Les agents qui officiaient à la mairie annexe du Val-Fourré jusqu’à sa destruction par un incendie volontaire fin juin s’inquiètent d’emménager prochainement dans des locaux susceptibles d’être amiantés. Au point de mobiliser leurs représentants.

Privés de leur lieu de travail, en l’occurrence la mairie de quartier du Val-Fourré, totalement détruite par un incendie volontaire lors des violences urbaines qui ont suivi la mort de Nael, tué par un policier à Nanterre fin juin, les agents de la ville viennent, par leurs biais de leurs instances représentatives, d’interroger la municipalité sur la présence possible d’amiante dans le bâtiment de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).

L’ex CAF est située rue de la Fontaine, toujours dans le quartier du Val-Fourré. Un lieu qui serait en passe d’être acheté 2,6 millions d’euros par la ville et dans lequel plusieurs services municipaux comme notamment la DGA Action Sociale et égalité des chances avec son pôle ressources, la mission numérique et territoire, la mission égalité des chances, politique de la ville et contractualisation, la direction participation des habitants et proximité, la direction jeunesse, des membres de la direction état-civil et relations citoyens et des agents de surveillance et de gardiennage pourraient y prendre leurs quartiers.

Les précédents occupants, les équipes de la CAF s’apprêtent quant à eux à s’installer dans un bâtiment flambant neuf dans le ­quartier Sully situé en face du centre des impôts.

Il aura suffi d’un échange à bâton rompu entre une fonctionnaire de la CAF qui était informée de la présence possible d’amiante sur son lieu de travail et un agent de la ville de Mantes-la-Jolie pour que l’inquiétude gagne les futurs occupants de l’ancienne CAF reconvertie en ­mairie annexe du Val-Fourré.

Cela figure dans leurs prérogatives, les syndicats peuvent mobiliser les comités sociaux qui remplacent les comités techniques et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) depuis le premier janvier de cette année. Ils ne s’en sont pas privés, interrogeant de manière très officielle leurs ­employeurs sur le sujet.

Plusieurs questions se posent désormais. La ville va-t-elle faire réaliser un diagnostic très fin du bâti avant de s’engager formellement à acheter l’ex CAF ? Prendra-t-elle le risque de faire travailler ses agents dans un lieu où présence d’amiante est avérée ?

Autant de réponses attendues dans les plus brefs délais par les agents qui n’ont aucune envie de prendre le moindre risque pour leur santé.