Mal-être au travail : Les agents attendent les résultats

En mai dernier, une consultation sur le mal-être au travail était lancée auprès des agents de la ville. Cinq mois plus tard, les résultats ne sont toujours pas connus. Sont-ils à ce point si désastreux qu’il faudrait les passer sous silence ?

La municipalité mantaise n’a apparemment pas beaucoup de chance dès qu’elle lance un audit ou une consultation. Ou plutôt, les résultats espérés ne sont pas à la hauteur de ses souhaits. Après les audits sur la police municipale et la commande publique qui n’ont rien révélé de fâcheux alors que les commanditaires attendaient des révélations fracassantes sur la période courant de janvier à mai 2022 en attendant celui sur l’urbanisme, c’est cette fois une consultation lancée auprès des agents au printemps dernier qui tarde à être dévoilée. Alors même que les syndicats CGT et FO la réclament à juste titre, s’étonnant du manque de transparence sur le sujet.

Sans grand risque de se tromper, on peut facilement imaginer que la municipalité est sérieusement malmenée par les réponses anonymes qui sont arrivées au cabinet spécialisé. Il convient d’écrire que depuis qu’il est à la tête de son équipe « newlook », le maire de Mantes-la-Jolie ne peut que constater une véritable hémorragie parmi le personnel communal, signe d’un profond malaise. Chez les cadres de la direction générale des services comme chez les agents de catégories B ou C. Si on en croit des sources bien informées, les départs continuent à un rythme très soutenu, désorganisant totalement les services de la ville.

« Outre les agents qui sont partis car ils ne voulaient pas travailler avec l’équipe Cognet, ceux qui ont préféré s’en aller au lieu de continuer à supporter les ordres et contre ordres d’une DGS ou d’une première adjointe qui se regardent en chien de faïence ou encore ceux qui ne supportent plus l’interventionnisme d’un directeur de cabinet omniprésent, la coupe est pleine. Et ça commence à faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde » estime un agent en poste de longue date. « Le plus grave pour le maire, c’est que des gens qu’il a fait venir depuis son retour en mai dernier sont sur le départ ou ont l’intention d’aller voir ailleurs. Pour certains, ils se demandent ce qu’ils sont venus faire dans ce bazar. Et puis il suffit de discuter avec les gens des villes voisines de Mantes pour se rendre compte qu’ils reçoivent plein de CV de chez nous. Si ce n’est pas la preuve d’un gros malaise, ça y ressemble ­étrangement ».