Rencontre au centre social Espoir pour imaginer le tri sélectif de demain

Étudiants de l’université de Cergy-Pontoise et habitants de Chanteloup-les-Vignes se sont réunis le 24 octobre au centre social espoir afin de réfléchir à des solutions créatives afin de mieux gérer les déchets dans les QPV. Et l’émulation a bien eu lieu.

Avec son binôme d’encadrement, la designeuse Flora Koel, Virginie Engrand-Linder, responsable du master management et Ingénierie des services à l’environnement, a organisé le 24 octobre une triple rencontre au centre social Espoir de Chanteloup-les-Vignes. Celle d’étudiants en design, de futurs ingénieurs et d’une quinzaine d’habitants du quartier de la Noé. Tous ensemble, ils ont pu échanger sur des solutions créatives afin de mieux accompagner la gestion des déchets dans les QPV. Des discussions riches qui n’étonnent pas Bocar So, le directeur du centre : « Tout au long de l’année nous les sensibilisons sur la thématique de l’écologie, c’est un sujet important pour le président de l’association, Mounir Satouri. »

La matinée était consacrée à la visite des nouveaux lieux de vie de la commune chantelouvaise comme le Phénix ou la place des petits pas. « C’est un très bon exemple car cela leur montre véritablement ce que cela peut faire de reverdir leurs lieux de vie. » explique Bocar So, « quant aux étudiants, ils avaient la possibilité de voir comment leurs idées peuvent s’intégrer dans le paysage urbain » ajoute Virginie Engrand-Linder. Après ce premier exercice de maïeutique, un second avait lieu au sein du centre social. 5 étudiants échangeaient avec les habitants dans le but d’élaborer des solutions innovantes, en s’extirpant des contraintes économiques. « Ils ont alors pensé à un jeu de société à destination des enfants pour qu’ils soient le relais au sein de leur foyer. Il y a également eu des bacs assez novateurs » détaille la responsable du master.

Si l’arrivée des solutions envisagées reste pour le moment grandement hypothétique, Bocar So voit plus loin : « L’idée est d’arriver à termes à construire des jardins urbains. On pourrait tout à fait imaginer que les pots soient fabriqués avec des matériaux recyclés via une activité en famille, cela renforcerait en plus la parentalité » D’autre part, l’essentiel était ailleurs pour Virginie Engrand-Linder. « Certains étudiants arrivaient avec des a priori et des craintes sur les QPV. Il y en a une qui en a même pleuré d’avoir eu ces pensées. Tous ont vu la véritable solidarité locale qui anime ces ­quartiers » conclue-t-elle.