Municipales-législatives : l’accord Cognet-Barbier pourrait se confirmer

Voici quelques semaines, nous évoquions dans ces colonnes un accord confidentiel entre Raphaël Cognet et son adjoint Olivier Barbier en vue des prochains scrutins municipaux et législatifs. Les derniers soubresauts de la ville municipale semblent conforter cette hypothèse.

Alors bien sûr, nous n’y sommes pas encore. Les prochaines élections municipales n’auront lieu qu’au printemps 2026. Quant aux législatives, elles n’interviendront que l’année suivante. Il n’empêche. Dans le plus grand secret, les deux hommes semblent bien déjà à la manœuvre pour préparer ces échéances avec des objectifs précis : en amont, Olivier Barbier se dépense sans compter pour que Raphaël Cognet soit réélu à la mairie. Puis Cognet se présente aux législatives et en cas de succès lâche la ville pour l’assemblée nationale, laissant les rênes de l’hôtel de ville à Olivier Barbier.

Une hypothèse qui faisait encore s’esclaffer nombre de membres de la majorité il n’y a pas si longtemps. Mais il semble bien que la réflexion évolue chez nombre d’entre-eux. Et que certains rient désormais jaune, conscients qu’il se passe bien quelque chose dans le secret des bureaux de l’hôtel de ville.

Surtout depuis que la majorité municipale s’est dotée d’un président de groupe qui n’est autre qu’Olivier Barbier. Une manière pour Raphaël Cognet de le placer sur le devant de la scène, au moins d’en faire un proche capable de contrecarrer une Edwige Hervieux dont les ambitions sont totalement démesurées par rapport à son poids politique et qui semble bien en pleine dérive comme en témoigne sa sortie le 2 octobre dernier en plein conseil municipal.

Comment en est-on arrivé à une telle connivence entre les deux hommes ? C’est du côté de Pierre Bédier qu’il faut chercher le lien entre le duo. L’un comme l’autre ont été les collaborateurs de celui qui est désormais patron du département des Yvelines après avoir été maire de Mantes-la-Jolie et député.

Autant dire qu’en occupant le poste de chef de cabinet pour l’un et celui d’assistant parlementaire pour l’autre, ils sont allés à bonne école. Et se sont convaincus que la politique, au moins municipale, était une matière faite pour eux. Les voilà désormais liés comme les doigts de la main. Liés comme on peut l’être en politique.

« Olivier Barbier ferait bien de se méfier de Cognet qui va se servir de lui mais qui le lâchera en rase campagne au premier coup de vent » avance un ancien élu qui connait bien les deux hommes. Le temps dira si une fois de plus, nous avions peut-être raison trop tôt.