Dans presque un an jour pour jour, du 12 novembre au 20 décembre, la cour d’assises spéciale de Paris verra le procès de huit majeurs accusés d’être impliqués dans l’assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune jihadiste – Abdoullakh Anzorov, abattu par la police – le 16 octobre 2020. C’est l’AFP qui a annoncé cela le 27 octobre.
Dans le box des prévenus, on retrouve deux de ses amis, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, soupçonnés d’avoir eu une connaissance précise du projet terroriste et qui devront donc répondre au chef d’inculpation de complicité d’assassinat terroriste. Les deux hommes avaient accompagné le futur assassin afin d’acheter des armes tandis que le second l’avait même amené jusqu’au collège de Conflans-Sainte-Honorine le jour de l’assassinat du professeur d’histoire-géographie.
Brahim Chnina devra également se soumettre à la Justice. Le père de la collégienne à l’origine de la polémique sur des cours dispensés avec la présentation des caricatures de Mahomet devra répondre au chef d’inculpation d’association de malfaiteurs terroriste criminelle. Idem pour le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos sur les réseaux sociaux.
Quatre autres adultes seront également jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle : Priscilla Mangel, une femme convertie à l’islam en lien sur Twitter avec l’assassin les jours précédant l’attaque. Les trois autres, des hommes, sont mis en cause à des degrés divers.
Ces huit adultes s’ajoutent aux six mineurs impliqués dans le dossier qui seront jugés prochainement, à huis clos, du 27 novembre au 8 décembre par le tribunal des enfants.