Une demande de photos innocente, une inscription en cachette, voilà comment Félicia s’est retrouvée à obtenir la médaille d’argent du prix Île-de-France 2023 de la fédération française de la photographie et du métier de l’art dans la catégorie « nouveau-né ». Et ce n’est pas la seule du studio Perillou – fondé par Aurélie il y a une dizaine d’années – à être reconnue dans le monde de la photographie puisque Manon a réalisé la couverture d’un numéro du magazine Parents. Pour arriver à ces résultats, patience et écoute sont les maîtres-mots.
« Chaque séance est unique » commence Félicia, « quand les parents arrivent, nous leur demandons comment l’accouchement s’est déroulé, s’il y a eu des complications, l’utilisation d’instruments ». « Puis nous allons au rythme de l’enfant, nous nous adaptons à sa morphologie » ajoute Manon. Pendant 4 heures, le bébé est pouponné afin de le détendre le plus possible. Des bains thérapeutiques seront même bientôt proposés, « cela permet de relâcher tout ce qui s’est passé durant sa naissance » expliquent les photographes. Une passion qui se retrouve également derrière l’objectif.
Les deux femmes étaient auparavant auxiliaires de puériculture il y a encore 3 ans. Manon – qui servait déjà de muse pour Aurélie – ne se voyait pas revenir dans son ancien travail après le confinement. « J’avais besoin de sortir de chez moi, de voir autre chose » confie-t-elle. Quant à Félicia, ses passages en intérim dans des crèches ou des maternités l’avaient usée : « Je ne retrouvais plus ce côté social de mon métier, je ne pouvais pas prendre le temps avec les parents. Je n’étais plus épanouie. » Le hasard faisant bien les choses, le studio voyait ses demandes croître. La directrice les prend donc sous son aile et les forme. « Elle s’est beaucoup investie pour que cela fonctionne » glisse Félicia et Manon.
Hormis les nouveau-nés, Aurélie dirige son studio éponyme avec le leitmotiv « pour toutes les femmes ». De la sensualité se dégage sur chaque cliché, que cela soit pour les séances de portrait ou de grossesse. « Ce n’est pas parce qu’une femme est enceinte qu’elle ne peut pas être sexy » explique Manon. Et après une heure de mise en beauté réalisé avec soin par Marine, le shooting peut commencer. « Le but étant de faire vivre une expérience plus qu’une photo » concluent-elles.