L’Avant-Seine prend les devant dans le tri des déchets

En janvier, les Colibris d’Andresy ont accompagné « L’Avant Seine » afin que le restaurant mette en place un bac à compost, une obligation pour toute personne ou professionnel réalisant plus de 5 tonnes de déchets par an à partir du 1er janvier 2024.

L’Avant Seine veut être avant-gardiste à Andresy. Le restaurant – par l’intermédiaire de son gérant Brahim Admeziem – a souhaité organiser le compostage de ses biodéchets afin de répondre à l’obligation de tri à la source des biodéchets alimentaires. En effet, dès le 1er janvier 2024, particuliers comme professionnels générant plus de 5 tonnes de déchets devront se conformer à cela. Et même s’il ne produit qu’1,5 tonne par an, le restaurateur s’est rapproché en début d’année de l’association Les Colibris d’Andrésy pour mettre en place une solution de compostage de proximité. Celle-ci met en œuvre, au niveau local, des actions et pratiques écologiques permettant notamment de lutter contre le gaspillage et de développer les pratiques « Zéro déchet ».

« C’est la première fois que nous faisions cela » explique Sophie Goldfain, la présidente des Colibris, « début janvier nous avons fait l’étude de faisabilité, nous avons fait des pesées, puis de mars à mai nous avons sensibilisé et formé le personnel. » « C’est un coup à prendre » reconnaît Brahim mais maintenant il assure que ses employés maitrisent le process. « En retour d’assiettes, quand il n’y a ni viande ni fromage, ils vident ce qu’il reste dans un bac. Nous y ajoutons également des épluchures » détaille-t-il, « il a fallu driver les deux premières semaines mais maintenant la pratique est ancrée. » Et c’est une boîte de 5 kg qui part dans le bac à compost lors de chaque service.

« Toutes les idées reçues sur l’odeur du compost, c’est quand il est mal entretenu » rappelle Sophie Godfain, « sinon c’est la même odeur qu’en forêt. » Les bonnes pratiques sont simples : il faut l’entreposer dans un endroit protégé du soleil, le brasser afin d’apporter l’air nécessaire à la fermentation ainsi que les déchets bruns riches en carbone comme des feuilles mortes. À cause d’une norme, l’Avant Seine ne pourra pas le vendre ou le donner à un tiers, « il faut le tester » explique la présidente de l’association, mais l’utilisera pour entretenir les bacs de fleurs qui composent sa terrasse.

Par ailleurs, cette opération n’aurait pas pu se faire sans le soutien de la Ville d’Andrésy – le restaurant est conventionné avec la Mairie – qui se veut très engagée dans le cadre de son projet de « ville durable ».