Un pique-nique de protestation contre les repas « déplorables » de la cantine

Suite à la diffusion d’une photo sur Facebook, de nombreux parents orgevalais ont décidé de réaliser un pique-nique de protestation le 10 novembre. Partis de l’école élémentaire Pasteur, parents et enfants ont fini par déjeuner dans le jardin de la mairie afin d’interpeller Hervé Charnallet sur les conditions « inacceptables ».

14« À 18 h, la première chose que me demande mon enfant c’est un sandwich » s’exaspère Audrey, maman du petit Nino, scolarisé dans l’école élémentaire Pasteur. Si la photo diffusée sur le compte de Facebook de l’association de parents d’élèves AGPE Orgeval – avec le commentaire « Accepteriez-vous de manger cela demain midi ? » – avait mis le feu aux poudres, la situation s’envenime depuis avril entre l’association et la Mairie. « Ce sont les enfants qui nous ont prévenu qu’il manquait une composante » s’insurge Marie-Izumi Flottes, présidente de l’AGPE Orgeval. Alors pour se faire entendre une bonne fois pour toute, une opération médiatique a été menée le 10 novembre : désinscrire leur enfant de la cantine et pique-niquer dans le parc de la mairie où environ 150 parents et enfants étaient donc présents.

Les manifestants ont parcouru les 500 mètres séparant l’établissement scolaire jusqu’à l’édifice municipal au bruit des casserolades et des slogans comme « qualité et quantité au rabais, la facture est salée ». L’élu de l’opposition, Annie Sauvaget, en a profité pour se joindre à eux en queue de cortège : « Ceci est le symbole du complet décalage entre les discours prononcés par l’équipe municipale – à savoir équité, valeur ajoutée et fierté – face à la réalité. » Alors qu’il avait averti qu’il ne viendrait pas à leur rencontre, Hervé Charnallet est finalement descendu dans le but de discuter. Pendant presqu’une heure, l’édile a fait face à ces parents en colère.

« Il n’y a jamais eu de mécontentement avant cette année » se défend-t-il « mais face à cette mobilisation, je prends conscience de l’urgence de trouver des solutions. » L’ancien candidat Horizons aux sénatoriales assure être en contact tous les deux jours avec Convivio, le fournisseur des 670 repas quotidiens des élèves de primaires et de maternelles d’Orgeval, afin d’améliorer cette situation. Il a également indiqué que le personnel municipal devra être plus attentif, faisant référence aux 420 desserts oubliés dans les réfrigérateurs. Par ailleurs, il s’est également justifié en arguant de ne plus avoir ni maire-adjoint, ni directeur des services scolaire et périscolaire depuis plusieurs mois, écueils qui devraient être complètement résolus à la fin du mois. De son côté, Condivio assure respecter la composition des repas suivant le référentiel du GRCN (Groupe Restauration Collective et Nutrition, ndlr).

Malgré les discussions, l’AGPE conserve ses revendications principales : pourquoi la commune de Triel-sur-Seine, disposant du même prestataire de repas, facture 5 euros pour la tranche la plus haute, soit trois euros de moins qu’à Orgeval ?