L’homme de 29 ans détenait des vidéos et des images pédopornographiques

Depuis mai 2023, les enquêteurs de l’unité de protection sociale enquêtait sur des faits de corruption de mineurs. L’auteur des faits a été arrêté le 7 novembre et condamné à une peine de 18 mois d’emprisonnement et obligation de soins psychologiques et psychiatriques.

Tout commence dans l’Aube. Le mercredi 17 mai 2023, les enquêteurs de l’unité de protection sociale se voient chargés, par le parquet du tribunal judiciaire de Troyes, de la poursuite des investigations visant des faits de corruption de mineure via les réseaux sociaux. La victime étant une jeune fille de 10 ans, domiciliée à Arcis-sur-Aube.

Au fur et à mesure de l’enquête, les investigations permettent de mettre en lumière de nombreux échanges entre le mis en cause – un homme de 29 ans habitant Mantes-la-Jolie et inconnu des services de police – et sa jeune victime à qui il demandait des clichés la représentant dénudée. L’analyse des messages permet de mettre en évidence son langage particulièrement grossier comme lui proposer de la « dépuceler dans sa voiture » mêlé à des déclarations d’amour pour qu’elle s’exécute.

Le mardi 7 novembre 2023 à 10 h 15, le Mantais se présente au service suite à convocation et il était dès lors interpellé et placé en garde à vue. La perquisition de son domicile permet de saisir son téléphone portable et un ordinateur. L’exploitation technique de ces éléments s’avère fructueuse puisqu’elle révèle environ 500 images et 120 vidéos à caractère pédopornographique pour la période du 21 août 2020 au 4 ­novembre 2023.

En audition, il explique qu’il passait ses « journées à jouer à des jeux en réseau » comme Roblox et c’est par ce biais qu’il noue contact avec ses victimes comme fin décembre 2022, avec une fille de 13 ans. Lorsqu’il entame la conversation il se présente sous le prénom de Mike et indique avoir 16 ans. Rapidement, et « sous le coup de l’excitation », il transmet des photos de son sexe en érection pendant une masturbation après avoir obtenu des photographies et extraits vidéos de sa victime nue. Cette relation avait pris fin car les parents de la fillette « avaient grillé le téléphone et les échanges ».

Par ailleurs, il a également précisé qu’il entretenait actuellement une relation similaire – avec aussi échange de photos – avec une certaine « Summer’ » adolescente de 16 ans auprès de qui il s’était présenté comme un jeune homme de 19 ans et évoque également une certaine « Marie », toutes deux demeurant en Angleterre.

À l’issue de la mesure de garde à vue, le presque trentenaire était déféré au tribunal de Versailles, dans le cadre d’une comparution immédiate. Il écope d’une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire renforcé pendant 2 ans avec obligation de soins psychologiques et psychiatriques, assortie de 10 ans d’interdiction de toute activité incluant des contacts avec des mineurs.