« Que l’État se substitue à moi sur cette affaire ! » Dans un communiqué daté du mardi 7 novembre, le maire de Magnanville Michel Lebouc a annoncé qu’il ne déciderait pas de l’euthanasie ou de la restitution de l’animal à sa propriétaire, après que le canidé ait mordu un bébé de deux mois au niveau de la cuisse, il a deux mois de cela.
L’american staff, qui ne portait pas de muselière lors de l’agression qui s’est déroulée près de la médiathèque, a été placé dans un refuge dans un premier temps, avant qu’une analyse comportementale relève un « défaut d’éducation » plutôt qu’une véritable dangerosité du chien. Après les 15 jours de surveillance imposés, le parquet a décidé qu’il devait quitter la fourrière. Il revenait ensuite au maire de Magnanville de prendre la décision de l’euthanasier ou de le rendre à sa propriétaire, selon une ordonnance du Procureur de la République en date du 28 septembre.
« Suite à cette ordonnance, j’ai saisi le Sous-Préfet sur cette affaire, en indiquant qu’il n’était pas question que je décide de l’euthanasie ou de la restitution de l’animal à son propriétaire, déclare l’édile magnanvillois. Mon premier devoir, en tant que maire, c’est de protéger la population. Un enfant, de maintenant 4 mois, porte toujours les séquelles de cette attaque. Il endure des traitements et des soins quotidiens. Je ne me résoudrai pas à prendre un arrêté pour libérer le chien responsable de ses blessures ». Et ce malgré une « mise en demeure » de la part de l’avocat de la propriétaire, qui réclamait que Michel Lebouc restitue l’animal sans délai. Dans le même temps, les parents du bébé ont lancé une pétition en ligne pour protester contre la possible remise en liberté du chien, qui a récolté près de 22 000 signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes.
« C’est quand même aberrant que, pour la construction d’une prison sur ma commune, on ne me demande pas mon avis, mais qu’on me tient comme responsable d’une décision pour rendre un chien qui a attaqué un nourrisson », conclut l’élu magnanvillois.