Violences intra-familiales : comprendre et agir

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Epône organisait une conférence-débat autour des violences intra-familiales le 24 novembre. Un moyen de se sensibiliser afin de prévenir ces actes et connaître les solutions pour que les victimes puissent s’en sortir.

Tous parés du ruban blanc – symbole de la journée d’actions pour l’élimination de la violence faite aux Femmes – Epônoises et Epônois sont venus assister à une conférence-débat consacrée aux violences intrafamiliales. Pour bien comprendre l’ampleur du fléau, les chiffres de l’année 2022 sont annoncés de but en blanc. Il y a eu plus de 244 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021. Et ce chiffre est nettement plus grand puisque seulement ¼ des victimes ose franchir les portes d’un commissariat. Aujourd’hui, la parole se libère de plus en plus mais l’information et la sensibilisation sur les dispositifs d’aides doivent perdurer afin de diminuer le nombre de féminicides, 118 féminicides ­actuellement.

« Il y a 7 types de violences, toutes avec le même but : que la victime se sente seule » explique Aurélie Moreau, référente sociale détachée au commissariat de Mantes-la-Jolie. Les premières sont forcément psychologiques, le bourreau déploie sa stratégie d’emprise et d’isolement, « comme cela, si elle veut partir, la femme n’a aucun point de chute ».

« Cela touche tous les milieux et tous les âges » rappelle également le Major Fabienne Boulard, Référente départementale pour les violences intra-familiales au sein de la Police Nationale. La femme de loi incite tout le monde à appeler les forces de l’Ordre dès qu’une dispute semble suspecte dans le voisinage : « la Police est formée à détecter les ­violences intrafamiliales ».

Si un fonctionnaire d’État sent que la situation est anormale, il peut alors glisser discrètement un QR Code – développé par la Major dans les Yvelines – sur lequel figurent tous les numéros nécessaires sur le territoire. Ce QR Code est même mis dans les toilettes de certains établissements. « C’est parfois le seul lieu où les femmes peuvent se retrouver seules » ajoute ­Fabienne Boulard.

Un membre du public s’inquiète alors de la suite des événements lorsque la victime quitte son bourreau. L’association IFEP explique qu’elle a donc créé deux dispositifs – les appartements répit et l’accueil VIF, soit 6 logements allant du T3 au T4 – pour qu’elles puissent venir se ressourcer avec leurs enfants. Des enfants qui peuvent également être pris en charge par l’association Women Safe & Children dont la présidente Frédérique Martz était présente lors de cet événement.