Quelle est la différence entre votre premier et deuxième mandat ?
C’est la continuité de notre slogan « Changeons Hardricourt » pour lequel nous avons été élus. Le mandat de 2020 reste particulier avec la crise sanitaire mais nous avions pu initier les grands projets comme la rénovation de nos infrastructures publiques comme l’école, la Mairie, ou la maison des Associations. Maintenant, nous peaufinons le cadre de vie avec la végétalisation des trottoirs du boulevard Michelet, l’amélioration de l’état de nos 5 squares.
Lors du salon des maires, plusieurs élus se sont plaints d’une violence accrue envers eux. Qu’en est-il de vous ?
À titre personnel, je n’ai pas souffert de cela. Je remarque que les relations entre administrés et élus ne sont que les témoins d’une société où tout est exacerbé. Nous pourrions également parler de la violence institutionnelle et étatique envers les communes. C’est difficile aujourd’hui d’être maire. L’Etat ne cesse de mettre des couches et des surcouches. Il faut frapper à 10 portes en même temps pour un seul projet. Et on nous invente des strates supplémentaires comme GPSEO par exemple.
Vous n’êtes donc pas un fervent supporter de la communauté urbaine.
C’est un secret pour personne, je n’ai jamais été un franc soutien du système. Nous sommes rentrés dans la communauté d’agglomération des Mureaux et alors que nous réfléchissions à la mise en commun de nos moyens, 18 mois plus tard GPSEO apparaît. Nous sommes dans un grand machin de 73 communes avec plus de 400 000 habitants dont j’aimerais qu’on explique l’utilité aux administrés. Elle désincarne nos fonctions car nos prérogatives diminuent.
L’ouverture d’une classe neuroatypique à la rentrée, l’inauguration de l’établissement d’accueil non médicalisé en octobre. Pourquoi êtes-vous aussi actif sur l’inclusion ?
Je vis mon mandat d’élu comme une prolongation de ce que je suis : un homme de droite plutôt humaniste et orienté vers les autres. Je suis également à la tête du syndicat Handi Val de Seine ainsi que de l’hôpital du Vésinet. Concernant la classe neuroatypique, il y en avait déjà une en maternelle aux Mureaux mais nous étions dans l’impasse car cela ne dure que 3 ans. Nous avons tapé à la porte de l’Education Nationale, de l’Agence Régionale de Santé et c’est quand j’ai accueilli Gérard Larcher, le président du Sénat, que j’ai pu lancer ce projet. Il m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour moi et j’ai évoqué ce dossier. Nous étions en avril-mai et il fallait être prêt pour septembre.
Ensuite avec les autres maires présents dans Handi Val de Seine, nous avons réfléchi à comment construire cette classe en école élémentaire et nous avons su en juin que c’était bon. Depuis la rentrée scolaire, il y a 7 enfants très fortement encadrés. Au début certains parents d’élèves neurotypiques avaient peur de l’intégration mais tout se passe bien. Ce genre de chose m’aide à me lever le matin.
Par ailleurs, la Mairie investit beaucoup dans l’US Hardricourt.
Ils viennent de monter en Régional 2, c’est le deuxième club de foot du canton avec 300 adhérents et le président Remi Ferey est quelqu’un de formidable. Il a insufflé un bon état d’esprit dans le club. Il est hors de question de voir un coach hurler sur un gamin parce qu’il ne réalise pas la même chose que Mbappé. Nous venons d’inaugurer les nouveaux vestiaires ainsi que les nouvelles tribunes pour un coût de 500 000 euros. Et la moquette en synthétique arrive en fin de vie. Nous continuerons donc de les soutenir autant que nous le pouvons. Le sport est un ciment social et se désengager sur ce sujet provoquerait de gros problèmes de décohésion.
Quels sont les autres projets pour la ville ?
Après 7 ans de tergiversation Hardri Coeur arrive. C’est un programme qui va nous offrir une place de village qui nous fait défaut actuellement. Il y aura un petit ensemble sur 2 plots avec 32 appartements. Une autre résidence de 57 logements viendra redessiner la rue du Vexin ainsi qu’une résidence intergénérationnelle à côté du stade de football. Je n’avais aucune offre pour les séniors alors qu’il commence à y avoir pas mal de logements décohabités avec des personnes âgées toutes seules mais ne voulant pas quitter la ville.