« Commune », le coliving pour famille monoparentale

Depuis le 29 novembre, jusqu’à treize familles monoparentales peuvent se partager une résidence à Poissy. Cette formule de coliving, une première en France, a été permise grâce à la start-up Commune qui souhaite venir en aide aux mamans et papa solos.

Juliette Alexandre

Le coliving existe sous de multiples formes, que cela soit entre jeunes, intergénérationnel et maintenant entre familles monoparentales. Ce concept provient de Ruben Petri et de son associée Tara Heuzé-Sarmini, fondateurs de Commune Coliving. Ils sont partis du constat que le nombre de personnes dans ce cas-là augmente au fil des ans – actuellement près d’une famille sur 3 en région parisienne – et de la problématique de logement qui touche également le territoire. « Après une séparation ou un divorce, ces familles se trouvent dans une situation plus compliquée de relogement » explique Ruben Petri, « leur mode de vie change énormément, surtout avec un enfant à charge. » La résidence de Poissy ouverte le 29 novembre est censée pallier ces problèmes.

Alors que les agences immobilières privilégient plus les dossiers « en couple » que « solo » et demandent 3 à 4 fois le loyer de l’appartement ou de la maison, « nous, nous demandons seulement 2 » précise le directeur d’exploitation de Commune Coliving. Cela représente toutefois une certaine somme puisque le coût de location se situe entre 1 180 euros et 1 390 euros suivant si vous avez un ou deux enfants. « Nous ne nous positionnons pas comme un bailleur social, et nous n’en avons pas les accréditations » se défend Ruben Petri. Cependant Commune Coliving avance qu’il permette de réaliser une économie d’environ 20 % comparée aux coûts qu’engendreraient la location d’un appartement, grâce aux nombreux services inclus comme le babysitting, les cours de soutien scolaire, une femme de ménage, internet haut débit.

Parmi les autres conditions pour intégrer cette résidence, la volonté forte d’échanger avec les autres locataires : « Nous souhaitons construire des communautés actives qui s’entraident et abandonnent cette forme d’individualisme qu’a créeé la période COVID. » Un bar est même caché pour que les parents puissent se détendre tous ensemble. Sinon chaque famille dispose de sa chambre et d’une kitchenette individuelle.

Actuellement, sur les huit logements occupés, il n’y a aucun homme. Ce qui reflète notre société puisque 85 % des familles monoparentales ont à leur tête une femme.