Une marche pour protester contre le projet de voie verte dans le massif de l’Hautil

L’association Bien Vivre à l’Hautil, soutenue par bon nombre de collectifs environnementaux, appelle à une marche festive, le dimanche 28 janvier, contre l’artificialisation du chemin des Picardes dans le massif de l’Hautil.

Crédits : Bien Vivre à l’Hautil

Cela fait plusieurs mois que l’association Bien Vivre à l’Hautil s’inquiète du projet de voie verte sur le chemin des Picardes, dans la forêt communale de l’Hautil. L’abatage de plusieurs centaines d’arbres a été la goutte de trop : une « marche festive » se déroulera le dimanche 28 janvier, au départ de la gare de Triel-sur-Seine à 10 h, afin de protester contre le projet qu’elle juge « opaque ».

Lancé en 2021, celui-ci prévoit la création d’une piste cyclable, avec revêtement artificiel et éclairage, dans le but de relier le centre de Triel-sur-Seine à l’Hautil. « Nous n’avons rien contre la création de pistes cyclables ou de chemins, mais il faut que cela reste naturel, avec du granulé recyclé, ça permet au moins d’absorber l’eau sans minéraliser le sol », propose le président de l’association, Lionel Frejaville, qui reconnaît lui-même qu’il s’agit d’un « endroit plausible » pour créer une piste. Cependant, selon l’association qui cite les plans de la Préfecture au moment de l’étude d’interdiction de passage de la forêt, il s’agirait d’une « zone à risque ­d’effondrement ».

Sans parler de la dangerosité d’un tel chantier pour ce milieu naturel. « Grâce au fait que la forêt soit interdite à beaucoup de monde, il y a une biodiversité remarquable, avec beaucoup d’espèces protégées, ajoute Lionel Frejaville. Le fait d’artificialiser et d’avoir pour projet de mettre 64 candélabres de 6 mètres de hauteur le long d’un chemin de forêt, c’est pas top ». L’association avance également qu’un tel chemin ne serait que peu utilisé par les coureurs ou les cyclistes, étant trop isolé. « Les gens n’ont pas envie d’y pénétrer », estime le président qui regrette par ailleurs qu’il n’y ait « pas de dialogue possible » avec la Mairie.

Soutenus par de nombreuses associations, dont Bien vivre à Vernouillet, les Ecolibris Rives gauche, Triel Environnement, Un vélo qui roule ou encore ADIV-Environnement, les membres de Bien Vivre à L’Hautil espèrent que cette action servira d’électrochoc pour la ­sauvegarde de la forêt.

Contactée, la municipalité de Triel-sur-Seine n’a pas répondu dans le temps imparti à la publication.