Aux plus naïfs qui commencent quand même à faire le tour du personnage, le maire de Mantes-la-Jolie expliquait de manière très autoritaire qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Qu’il allait mettre autour d’une table tous les acteurs de la sécurité et faire de la commune une ville ou les délinquants disparaitraient comme des volées de moineaux. Sauf que malgré les efforts de la police nationale pour maintenir en place des effectifs suffisants en capacité d’intervenir dans les situations les plus délicates dans tous les quartiers, la ville de Mantes-la-Jolie a donné récemment deux signaux qui ne vont pas dans le sens d’un renforcement de la sécurité.
Si certains ont jugé anecdotique l’amputation de la police municipale à cheval, le départ de quatre agents ne laisse pas à penser que le maximum est fait dans le domaine. « C’est une réalité, recruter des policiers municipaux en région parisienne n’est pas chose facile mais encore faut-il créer des conditions attrayantes, ce qui n’est pas le cas à Mantes-la-Jolie, ni en matière de traitement, ni en matière de logement » assure un responsable syndical. Et concrètement, les actions de la police municipale se sont cantonnées récemment aux quartiers de Gassicourt et du centre-ville, les incursions au Val-Fourré se comptant sur les doigts de la main. Une fois de plus, Raphaël Cognet s’affiche comme un élu diseur mais pas faiseur.