« Nous avons une équipe investie au sein de l’établissement, il y a des projets incroyables et nous voulons juste que cela dure » clament à l’unisson professeurs du collège Galilée de Limay et représentant des parents d’élèves, le 2 février, lors d’une grève des enseignants. Depuis le début de l’année 2024, le nombre d’incidents va crescendo. « Nous sommes à une douzaine de commissions disciplinaires en 2 mois alors qu’auparavant c’était une par mois environ » explique Sébastien Corfec, président de la FCPE 78 au sein de ce collège de 650 élèves. Et ce sont deux gros mouvements de foule qui ont poussé le personnel d’éducation à manifester devant l’entrée de leur établissement.
Le premier est survenu le 22 janvier, après la pause de l’après-midi. Une élève de 6ème chute au niveau des portes coupe-feu et le surveillant voulant lui porter secours se fait piétiner. À cause de ses blessures, une semaine d’arrêt de travail lui a été prescrite. Le second a été provoqué par deux élèves connus pour être virulents. Ils ont déformé la phrase d’un de leurs camarades qui expliquait qu’il s’en fichait de dieu et une tentative d’agression s’en est suivie. Même s’il y a échappé, l’élève de 3ème se sent toujours menacé et ne prend plus le bus scolaire. Quant aux deux adolescents, ils sont passés en conseil de discipline mardi et risquaient jusqu’à l’exclusion définitive.
« Nous avons débuté l’année scolaire en dessous de nos revendications, explique Hélène Delaunay, professeur de mathématiques au sein du collège Galilée. Depuis 9 ans nous demandons un poste de CPE en plus. » Valentine Arrivé, enseignante de français, renchérit : « Il y en avait eu une à temps partiel il y a 2 ans, mais celle-ci avait fini par partir car elle avait trouvé un contrat à temps plein. » En guise de solidarité, les parents ont organisé un « collège mort » lundi pour obtenir 3 surveillants supplémentaires – actuellement il y en a 4,5 en équivalent temps plein – le fameux poste de CPE et enfin que tous les postes de professeurs non pourvus le soit. Ces manifestations ont fait leur petit effet puisqu’ils doivent rencontrer la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale cette semaine.