Conseil municipal : Raphaël Cognet montre son vrai visage

Le 5 février dernier, le maire est apparu suffisant et arrogant à l’égard de son opposition, préférant manier l’ironie plutôt que de répondre sur le fond des sujets traités. Avec à sa droite sa première adjointe Edwige Hervieux qui ne moufte plus. Tour d’horizon des points évoqués.

Des informations dans le magazine municipal avant d’être votées
Le vote concernant les subventions aux associations a fait sortir de ses gonds le leader de l’opposition Jean-Luc Santini : « on est catastrophés. Dans le magazine de la ville du 1er février, mis en ligne le même jour, le magazine annonce que les subventions ont été votées le 5 février (Ndlr : date du conseil municipal). Vous nous prenez pour qui Monsieur le maire ? Il ne faut pas nous convoquer dans ce cas-là. Le 1er février vous écrivez que c’est déjà fait ».

De surcroit, le président du groupe Mantes Unie pour l’Avenir a rappelé que lors de deux commissions, son groupe a réclamé des tableaux comparatifs entre 2023 et 2024. Des promesses ont été faites sans être tenues. D’autant que selon les calculs de Jean-Luc Santini et de ses colistiers, contrairement à ce qu’affirme Raphaël Cognet, il n’y a pas une augmentation des subventions aux associations mais une diminution. En conséquence, le groupe Mantes Unie a voté contre cette délibération « car elle est annoncée comme ayant été votée depuis le 1er février. Et je vous le redis, c’est vraiment un délit de ­démocratie ».

Guillaume Quévarec n’a pas lui non plus apprécié la manière : « Là, il y a quand même quelque chose. Votre équipe, c’est une chambre d’enregistrement. Je constate. Ok c’est prévu à l’avance mais il y a déjà eu des surprises dans certains votes, j’espère pas pour les associations qu’il y a des surprises mais là non.[…] Respectez le processus démocratique. Effectivement, un tableau comparatif 2023-2024 ne devrait pas être compliqué à faire. J’espère qu’on va le recevoir ». Un vœu pieux sans doute.

Une baisse pour l’AS Mantaise et 3 000 euros pour l’OMS
« L’OMS, ça devient l’aumône, je ne sais pas ce qu’ils pourront faire avec ces 3 000 euros. Et une légère baisse pour l’ASM que nous ne comprenons pas. Concrètement, ça va empêcher certains projets de se mettre en place. Donc au détriment des Mantais ». Guillaume Quevarec a pointé du doigt la sanction financière, comment dire les choses autrement, qui frappe notamment l’OMS présidée par Bernard Thuet dont on rappelle que l’ancien syndicaliste clairement situé à gauche a eu le tort de se présenter aux dernières municipales partielles sur la liste conduite par Jean-Luc Santini. En serviteur du sport. La manœuvre assez pitoyable de la majorité municipale punit un bénévole exemplaire qui, quand il ne s’occupe pas de l’OMS, écume les terrains d’Île-de-France avec son équipe de football ou parcourt les sentiers avec son club de randonnée. Et en même temps qu’elle punit cet honnête homme, adresse un message désastreux à toutes celles et tous ceux qui veulent s’investir dans les associations mantaises.

Les réponses pathétiques de Raphaël Cognet et le curieux positionnement du Printemps Mantais
Après avoir refusé de débattre des subventions et des aides matérielles octroyées ou refusées aux associations, balayant d’un revers de main les demandes précises, Raphaël Cognet s’est montré suffisant dans sa réponse : « On ne peut pas donner à tout le monde ce qu’ils ont demandé » et méprisant la demande d’un tableau comparatif : « après, vous avez la délib de l’année dernière. Monsieur Quevarec, on n’est pas tellement là pour faire votre travail ». Il n’a guère été élégant non plus quand Guillaume Quevarec a rappelé le travail du Secours Populaire, lequel a sollicité un local pour s’occuper de ses 400 bénéficiaires et qui travaille pour l’intérêt général. Bien qu’ayant été passablement maltraité sur le fond comme sur la forme, le groupe Printemps Mantais a voté en faveur des subventions. Comprenne qui pourra…Pour rester dans le domaine sportif, on dira que le supposé groupe d’opposition s’oppose aussi efficacement qu’en son temps la ligne Maginot…

Le magazine sous-estime le coût du réaménagement des places du Cœur
Il est décidément passionnant de lire le magazine de Mantes, l’organe de propagande de la majorité municipale géré par l’ex-rédactrice en chef du Courrier de Mantes, journal qu’elle a quitté quelques semaines à peine après le retour de Raphaël Cognet aux affaires. Dans ce que tout le monde désigne encore comme la feuille de Mantes, il est écrit en toutes lettres et sans la moindre réserve que le coût total du réaménagement des places du Cœur s’élève à 2 200 000 euros. Poussé dans ses retranchements par Jean-Luc Santini, le maire a tenté de noyer le poisson en évoquant des tranches puis en distinguant travaux et fouilles. Mais même si la communauté urbaine GPSEO prend en charge 50 % du coût des travaux, le chiffre mentionné dans le magazine de Mantes est factuellement faux. Vous avez dit désinformation ?