« 97% des gens veulent rester chez eux pour vieillir et il faut donc que tout soit organisé pour qu’ils soient en sécurité. Et la sécurité commence par être bien chez soi » explique Marie-Hélène Aubert vice-présidente déléguée à l’Autonomie et la Coopération décentralisée au conseil départemental. C’est pour cela que Madeleine Malbruno a fait refaire sa salle de bain. A cause d’une faiblesse motrice côté droit, la Conflanaise ne pouvait plus utiliser toute seule sa baignoire. Alors une ergothérapeute est intervenue pour adapter la pièce d’eau, tout en gardant les exigences de l’octogénaire qui voulait conserver son placard et son lavabo.
Exit la baignoire, c’est dorénavant une douche de plein pied avec un siège pour s’assoir et une rampe pour se relever tranquillement. De plus, ces travaux dureront dans le temps puisque l’aménagement de la salle de bain est tel qu’un fauteuil roulant peut accéder jusque dans sa douche. « J’aurai juste à retirer la machine à laver » s’amuse Madeleine. Par ailleurs, aucun risque de glisse avec un carrelage particulier : « Nous l’avons testé en renversant de l’eau, c’est vraiment antidérapant ». Tout ceci a bien évidemment eu un coût : 7 000 euros. Mais grâce aux diverses aides, son reste à charge fut de 900 euros. « Aujourd’hui, ce n’est plus du tout pareil, les aides sont beaucoup plus importantes », ajoute Françoise Hamon, membre de Soliha Yvelines Essonne, association participant à la réalisation de ce type de travaux.
Depuis le 1er janvier, « Ma Prime Adapt’ » a vu le jour. Dans la limite d’un plafond de travaux de 22 000 euros hors taxes et selon le niveau de revenus, cette prime étatique peut financer jusqu’à 50 % ou 70 % du montant des travaux d’adaptation. Le Département accompagnera les demandeurs puisque l’Agence AutonomY – en plus d’être le guichet unique de l’Agence nationale de l’habitat et de la Caisse nationale d’assurance vieillesse – aidera à établir des devis et pourra fournir d’autres subventions. L’instance étatique ne s’arrêtera pas. « Il faut accompagner les bailleurs sociaux dans tous les types de logements pour qu’ils se lancent. Donc il y a du boulot car nous sommes face à un mur démographique » conclut Marie-Hélène Aubert.