Mike de Sinsemilia : « Nous sommes libres à 800% »

Depuis mai 2022, Mike et Riké, du groupe de reggae français Sinsemilia, parcourent l’Hexagone afin de partager des anecdotes liées à leur carrière. Ils seront tous les deux présents le 1er mars à l’Espace Brassens. L’un des protagonistes, Mike, nous parle de ce spectacle, « Souvenirs de saltimbanques ».

Crédits : Nicolas Bernard

La conception de ce spectacle est particulière.
En effet. Ce n’est pas en concert même s’il y a de la musique. Il y a également beaucoup de rire, mais ce n’est pas non plus du stand-up.

Quand vous avez commencé en mai 2022, il y avait un côté saut dans l’inconnu ?
En partie, cela fait tout de même 30 ans que nous nous produisons sur scène. Mais on m’aurait dit que je ferais en parallèle des tournées dans des théâtres, je ne sais pas si j’y aurais cru. Avec Riké, nous prenons un plaisir incroyable car faire rire les gens et créer cette ambiance chaleureuse sont une véritable découverte… Le rythme aussi ! Depuis le début du spectacle, nous avons réalisé plus de 120 dates. L’année dernière, c’était 90, ce qui correspond à la belle époque de Sinsemilia. Sauf que nous étions dans des gros tours bus grand confort. Là nous sommes 3 dans un Duster, c’est sympa aussi.

Pourquoi avoir choisi des salles modestes ?
Le but est de passer des moments chaleureux et intimistes. Cette idée est venue lorsque Riké et moi nous sommes allés donner des concerts acoustiques chez des gens. Pendant 2 ans, nous nous produisions dans des fêtes, nous étions dans des jardins… Nous avions vraiment fait cela par plaisir. Et c’est au cours de ces moments que nous avons construit ce spectacle.

Sans spoiler les quasi-deux heures de spectacles, quelles anecdotes nous pouvons retrouver ?
En vrac, nous parlons de Michel Drucker, Mireille Mathieu, d’une chute incroyable dans un port et d’un sex-shop devenu depuis mythique dans notre histoire. Il y a aussi l’histoire autour de la chanson « Tout le bonheur du monde » et de son impact derrière.

Dans la promotion, nous pouvons lire « sous l’œil avisé de Fabien Olicart », qu’est-ce qu’il a apporté ?
C’est lui qui nous a poussé à créer « Souvenir de saltimbanques ». Même si la mise en scène est de Riké et moi, Fabien a apporté cette confiance pour nous lancer. Il nous a toujours encouragé : « Faites-le, vous voulez mettre plus de théâtre et moins de musique là ? Allez-y ». Nous sommes libres à 800 %. D’un côté, nous, nous sommes habitués à faire des concerts, lui des spectacles. Par ailleurs, il nous a permis de décrocher le Point Virgule, le festival de l’humour à Bobino, à Montreux parce que derrière il leur a dit « faites leur confiance ».

Il y a des dates déjà complètes, quel regard portez-vous sur cela ?
Avec Sinsemilia, nous étions presque habitués mais quand la tournée de « Souvenirs de saltimbanques » a débuté, ce n’était pas le cas. En plus, les salles sont remplies à plus de 70 % de gens qui ne nous ont jamais vu en concert, ce qui est vraiment génial ! Car ce spectacle n’a presque rien à voir avec Sinsemilia et il n’est pas nécessaire de nous aimer.

Pour finir, on vous souhaite tout le bonheur du monde ?
Cela me va tout à fait (rires).