Nicole Konki : favorable à la prison, moins à l’école

Adjointe au maire à l’Éducation, aux affaires scolaires, à la cité éducative et à la petite enfance, l’élue vient de se prononcer pour la construction d’une prison mais sa mobilisation pour défendre l’école reste symbolique.

Alors que neuf classes pourraient être supprimées à la rentrée scolaire à Mantes-la-Jolie, toutes dans le quartier du Val-Fourré et que dix classes l’ont été en 2023 alors qu’elle était déjà aux responsabilités, Nicole Konki a envoyé un message terrifiant à la population mantaise en prenant fait et cause pour la construction d’une prison dans la ville voisine de Magnanville lors d’un récent conseil communautaire de GPSEO. Sans doute pour donner des gages à la majorité présidentielle mais son positionnement envoie de fait un message assez glaçant.

Au lieu de défendre l’école publique, un lieu d’éducation sans doute imparfait mais qui reste un passage obligé pour qui veut utiliser l’ascenseur républicain, lequel connaît aussi des défaillances, cette élue préfère prendre fait et cause pour la construction d’un lieu d’enfermement. Voilà pour le message. Toujours est-il que la jeunesse mantaise attend de sa part une tout autre attitude.

« Elle serait élue à la sécurité et délivrerait des messages sécuritaires à longueur d’année, ça aurait au moins le mérite de la clarté » reconnait Corinne, trentenaire enseignante au Val-Fourré. « Mais là, elle affiche une position totalement schizophrène. Elle ne fait pas grand-chose pour se battre contre les fermetures de classes sauf peut-être de signer un courrier poli de temps en temps mais on sait bien que dans ce genre de bras de fer avec l’éducation nationale, il faut savoir mobiliser la population. Ça veut dire quoi son attitude ? Elle attend quoi ? Que le manque d’éducation conduise encore plus de jeunes mantais en prison ? Franchement, je ne comprends rien à ses agissements. Et au Val-Fourré, elle va avoir du mal à s’expliquer ».