Le 2 février dernier, l’adjoint au maire Reber Kubilay a signé un contrat à une ancienne chef de projet de la commune afin qu’elle assure l’assistance informatique de la Direction des finances. Le document prévoit « un accord cadre à bons de commande d’un montant maximum de 39 999 euros H.T ». Le marché a été conclu pour deux ans.
Dépourvu de directeur depuis un temps certain dans ce pan de l’administration communale, l’équipe municipale majoritaire n’a pas d’autre choix que de parer au plus pressé et de combler les manques, y compris en faisant appel à cette dame qui a choisi de quitter son poste par la grande porte et qui y revient en utilisant la même issue mais cette fois comme prestataire. Avec, on le souhaite pour elle mais moins pour les contribuables mantais, une meilleure rémunération.
« Cette manière de fonctionner est finalement assez anecdotique » relève un connaisseur de l’administration communale « mais il démontre au moins une chose c’est que les compétences en interne en mairie de Mantes-la-Jolie fondent comme neige au soleil et que nombre d’entre elles décident de partir de la ville pour parfois y revenir afin d’effectuer les tâches qui leurs incombaient comme agents » le fonctionnaire considère que : « Ce n’est pas une manière très pérenne de conserver un personnel communal en état de fonctionnement normal. C’est même une dérive qui consiste à confier au privé du travail qui revient de fait au secteur public. J’espère au moins que les syndicats vont demander des comptes sur cette affaire car s’il s’agit là d’un acte isolé, il peut aussi s’agir d’un test pour voir jusqu’où la municipalité peut aller jusqu’à cette forme de privatisation rampante ».