Le vélo à la fête pour le départ du Paris-Nice aux Mureaux

Le jeune coureur néerlandais Olav Kooij, de la formation Visma Lease a Bike, endosse le maillot jaune après sa victoire lors de la première étape de la Course au soleil, qui s’est déroulée dimanche dernier aux Mureaux.

À en juger le sourire des enfants et des fans, toutes nationalités confondues sur la place du marché de Bècheville, on peut avancer sans risque que la journée de dimanche était une réussite : la ville des Mureaux a été le théâtre de la première étape du Paris-Nice, en accueillant le départ, mais aussi l’arrivée du premier round de la Course au soleil.

Dès le matin, il y avait de quoi faire rêver tout fan de cyclisme dans le centre-ville muriautin : en lieu et place du marché habituel, ce sont les bus des différentes équipes qui ont pris place, attirant des foules entières de supporters ou de simples curieux. Coïncidence ou pas, les bus des deux favoris se trouvaient à quelques mètres l’un de l’autre. Celui de l’équipe Bora Hansgrohe et du Slovène Primoz Roglic, vainqueur du Paris-Nice en 2022, et celui de la Soudal Quick-step et de son « Phénomène » Remco Evenepoel, champion de Belgique et champion du monde du contre-la-montre en 2023.

David Gaudu, arrivé deuxième sur la promenade des Anglais il y a un an, a été accueilli chaudement par le public yvelinois.

« C’est comme à Disneyland », s’amuse un jeune fan, son carnet rempli d’autographes à la main. Avec son père, ils sont parqués à la sortie du bus de l’équipe Soudal Quick-step, espérant croiser le regard d’un coureur de la formation belge. « Comme d’habitude, ils sont à la bourre », s’amuse-t-il. Pendant la présentation des équipes sur le podium, les deux favoris sont particulièrement plébiscités, même s’ils sont rejoints à l’applaudimètre par quelques français dont David Gaudu (Groupama-FDJ) et Arnaud Démare (Arkea-B&B Hotels).

Sous les coups de 13 h, le départ fictif est donné, avec Primoz Roglic, Remco Evenepoel et Egan Bernal (INEOS Grenadiers) en tête de gondole, alors que le départ réel s’effectue sur la D113, à hauteur de Bouafle. Le peloton entame alors une boucle qui passera par Flins-sur-Seine, Aubergenville, puis Épône en direction de la Forêt de Rambouillet. En attendant l’arrivée prévue pour 17 h, après un premier passage intermédiaire sur la ligne d’arrivée à mi-parcours, la cohorte de fans avait de quoi se divertir dans le centre-ville muriautin. À deux pas de là, derrière le château de Bècheville, se tenait un village d’animations. Depuis la veille, différentes démonstrations sportives ont eu lieu, du BMX Freestyle au street workout en passant par les arts du déplacement ou le break dance. Pendant ce temps, ceux ne souhaitant pas lâcher une miette de la course pouvaient également suivre ­l’avancée des coureurs sur un écran géant.

Egan Bernal, Remco Evenepoel et Primoz Roglic, trio de rêve pour lancer le Paris-Nice aux Mureaux.

Puis à l’approche de 17 h, la rumeur court dans le centre-ville quant à l’arrivée imminente du peloton. Les spectateurs se massent près de la ligne d’arrivée : le peloton a rattrapé Anthony Turgis (TotalEnergies), qui menait l’échappée depuis 10 kilomètres, et s’apprête à entrer aux Mureaux. Alors que les encouragements pleuvent, c’est finalement Olav Kooij qui gratte quelques centimètres décisifs.

Le coureur de 22 ans de la formation Visma Lease a Bike s’est imposé d’un souffle devant Mads Pedersen (Lidl-Trek) et Laurence Pithie (Groupama-FDJ). De quoi lui permettre d’endosser le maillot à pois, le maillot vert, mais surtout le maillot jaune, à la fin de l’étape muriautine. Avant de le remettre en jeu dès le lendemain, lors de la ­deuxième étape au départ de Thoiry.