Un « go fast » arrêté en pleine mission

Trois Pisciacais âgés de 19 à 33 ans ont été arrêtés le 6 mars avec presque 100 kilos de cannabis sur eux alors qu’ils remontaient d’un « go fast » en provenance de l’Espagne. Ce coup de filet fomenté par plusieurs services de police démarre avec l’agression d’une prostituée.

Bien mal acquis ne profite jamais. Le 6 janvier vers minuit, à Poissy, trois hommes, dont les visages sont dissimulés par des cagoules, pénètrent chez une prostituée et la menacent avec un couteau. Alors qu’elle est complètement apeurée, ils en profitent pour dérober la modique somme de 300 euros. Mais celle-ci ne se démonte pas et va porter plainte au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. La brigade de répression du banditisme (BRD) de Versailles est alors chargée des investigations. Elle inspecte les téléphones portables qui ont borné le soir de l’agression et identifient ceux des agresseurs. La BRD remarque autre chose : des déplacements réguliers entre les Yvelines et l’Espagne, caractéristiques d’une importation de produits stupéfiants.

Le 6 mars en début de soirée, un nouveau départ de convoi est détecté en direction du pays de Cervantes. Un dispositif de surveillance se met en place au niveau de la frontière espagnole et quatre jours plus tard, le convoi revient sur le territoire français. Plusieurs brigades de recherche et d’intervention (BRI) se coordonnent dont celle de Bayonne, d’Orléans, de Versailles… Un hélicoptère de la Gendarmerie est même utilisé afin d’anticiper une éventuelle fuite des véhicules ciblés. Une stratégie est donc mise en place : intercepter la voiture contenant la drogue au niveau du péage d’Allainville et la voiture « éclaireur » à hauteur de Coignières.

Celui-ci dépasse Allainville à 10 h 07 – mais poursuit sa route comme il était convenu – suivi trois minutes plus tard du véhicule chargé de stupéfiants. Il est immédiatement bloqué par les policiers. 30 minutes plus tard, le même dispositif d’interception était décliné autour du deuxième véhicule à Coignières. Les trafiquants sont donc interpellés en flagrant délit, et les fouilles permettent de découvrir un carton contenant 50 kg de résine de cannabis, deux sacs plastiques avec 30 kg d’herbe de cannabis et la somme d’environ 3 000 euros en espèce. À l’issue de leur garde à vue, les 3 mis en cause étaient déférés.