Huit mois de prison pour un éleveur canin

Le 22 mars se tenait le procès d’un éleveur de chiens dont le chenil se trouve près de Rambouillet. Accusé de sévices graves, il a été condamné à huit mois de prison en régime de semi-liberté.

Cruella d’enfer a donc son pendant masculin. Un éleveur de chiens situé du côté de Rambouillet comparaissait libre à son procès le 22 mars pour sévices graves sur le malheureux border colie Jackpote. Celui-ci n’aura donc pas tiré le gros lot quand il est passé entre les mains de l’homme de 42 ans. D’après 78Actu, un autre fait était retenu contre l’éleveur, celui d’exercice illégal de sa profession à cause d’une précédente condamnation résultant du même chef ­d’accusation.

Les faits datent de mai 2023, lorsque le propriétaire du toutou récupère son animal de compagnie. Il constate qu’il est blessé et le fait ausculter par un vétérinaire. Lorsque le spécialiste le rase, il découvre alors une peau à vif, recouvertes de blessures. Lors de son audition au tribunal de Versailles, le quarantenaire décline toute responsabilité. « Il jouait avec les autres chiens, des bergers australiens. À part les ronces, je ne vois pas… » relate le site d’informations locales. Ce que conteste vivement le vétérinaire puisque celui-ci indique dans son rapport qu’il est impossible que des morsures et des épines aient pu provoquer des blessures aussi importantes. « Elle peut se tromper, rétorque le prévenu, je voulais que le propriétaire récupère son chien en pleine forme pour qu’il me le confie une autre fois. »

Son avocat joue également sur certaines zones d’ombres comme le rapporte 78Actu : « Lorsque les gendarmes sont venus l’arrêter, ils n’ont pas trouvé d’animaux maltraités. » Toutefois, cela n’a pas convaincu la cour qui reproche à l’homme de 42 ans d’avoir bravé l’interdiction d’exercer le métier d’éleveur. « Les décisions judiciaires sont faites pour être exécutées », scande le président. 78Actu indique qu’il a écopé de huit mois de prison en régime de semi-liberté, c’est-à-dire qu’il devra rester en détention la nuit mais sera dehors en journée. Par ailleurs, en cas de récidive, 10 nouveaux mois de prison lui tomberont sur le coin du museau.