Florian Fillion à l’assaut du Mont Blanc

Après avoir couru 200 kilomètres autour de sa caserne l’année dernière, Florian Fillon s’attaque désormais au Mont Blanc. Le 1er juin il s’élancera autour du plus haut sommet d’Europe pour la bonne cause : lutter contre l’hémiplégie alternante.

Après le tour de la caserne, celui du Mont-Blanc. Avec toujours le même crédo : le faire pour la bonne cause. En mai 2023, lorsque Florian Fillion avait enfilé ses baskets pour effectuer 200 kilomètres, il était le porte-étendard des Œuvres des Pupilles (une association venant en aide aux orphelins des combattants du feu). Le 1er juin, il s’élancera pour l’AFHA, une association de lutte contre l’hémiplégie alternante. Cette maladie, découverte en 2012, touche une personne sur 1 million dont la fille d’un de ses camarades pompiers. Sans traitement depuis six mois, celle-ci voit son espérance de vie grandement menacée puisque les chercheurs l’évaluent entre 25 et 30 ans. « La recherche galère car les symptômes diffèrent suivant les cas, entre les déficits moteurs et mentaux, les migraines, les crises d’épilepsie… » déplore Florian.

Il y a un an, Florian Fillon a couru 200km autour de sa caserne au profit des Œuvres des Pupilles.

Braver le plus haut sommet d’Europe faisait tout de même partie de ses objectifs. Le tracé des 172,9 km – avec 10 000 mètres de dénivelé positif – que le Guitrancourtois va parcourir sont ceux de l’UTMB, une course très réputée dans le monde du trail. D’ailleurs il s’en était donné les moyens en participant à diverses épreuves, lui octroyant même 8 points sur le seul nécessaire pour être tiré au sort, en vain. « Ce n’est pas plus mal finalement, au moins nous allons courir selon nos propres règles » glisse le pompier. Ces « règles » sont celles de sa team « Broken ». « Le trail est devenu un moyen de briller en société alors qu’il faut revenir à un aspect passion et engagement » explique Julien Cesbron, qui l’accompagnera dans l’aventure. Il ne sera pas le seul puisqu’ils seront 13 en tout dont la compagne de Florian, infirmière de profession. Car cette fois-ci, l’environnement sera un adversaire dangereux et il faudra plus que de l’Ovomaltine pour déplacer les montagnes.

« Je n’y vais pas pour avoir un t-shirt et une médaille de finisher »

Tout d’abord, ils arriveront la veille et subiront de plein fouet la raréfaction de l’oxygène. De plus, la température peut varier du simple au double entre la journée et la nuit. « À l’UTMB, il y a environ 600 abandons sur les 2 700 coureurs chaque année, détaille Alexis Bertelone, un autre de ses compères. Nous avons donc créé des relais afin d’assurer la sécurité de Flo, il y aura a minima 1 personne avec lui équipée d’une balise. C’est une manière de le protéger et d’en profiter également. »

Le départ de la course est fixé à 5 h du matin le 1er juin et Florian se voit déjà triompher des éléments : « À la fin de l’effort physique, j’aurai cette sensation de l’avoir fait pour une cause juste. Je n’y vais pas pour avoir un t-shirt et une médaille de finisher. » En effet, la « Broken Mont Blanc » n’est qu’une étape. Un film est en préparation, pas seulement pour narrer ses exploits mais pour sensibiliser sur l’hémiplégie alternante lors d’une conférence qui sera organisée à son retour. Des fonds seront récoltés à cette occasion et vous pouvez déjà le faire en contactant brokenmontblanc@hotmail.com.