Villas Modernes, l’empreinte de deux architectes sur la cité pisciacaise

Du 3 avril jusqu’au 3 novembre, la Maison de Fer organise une exposition sur deux architectes qui ont marqué Poissy : Le Corbusier et Théophile Bourgeois. Ainsi vous pourrez regarder d’un autre œil leurs constructions qui parsèment la cité Saint Louis.

Pour le vernissage de l’exposition « Villas Modernes » le 2 avril, Karine Emonet-Villain est ravie de voir que la Maison de Fer donne la part belle à deux architectes – Le Corbusier et Théophile Bourgeois – qui ont façonné Poissy. En effet, les deux hommes ont laissé une partie de leur héritage architectural dans la commune. Du reste, il est même assez simple de tomber dessus. Pour le Suisse naturalisé français, c’est la Villa Savoye, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2016. Quant au second, la cité Saint-Louis compte une soixantaine de maisons – à commencer par la sienne – dessinées par ses soins, à l’instar d’Andresy, Villennes-sur-Seine et Le Vésinet.

S’ils ont eu ces opportunités, c’est grâce à l’arrivée du chemin de fer et du développement industriel. Les classes aisées parisiennes souhaitaient alors s’évader du brouhaha de la Capitale afin de profiter de la quiétude yvelinoise. Les deux hommes en profitent alors pour travailler avec leurs matériaux fétiches, la céramique, l’ardoise ou la brique meulière par exemple. Mais si ces villas furent érigées pour ces nantis, leur apport – ajout de pilotis, toits-terrasses, façades libres – va influencer d’autres bâtiments plus modestes…

Par ailleurs, cette exposition – permise grâce au cercle d’études historiques et archéologiques de Poissy, au centre des monuments nationaux et à la fondation Le Corbusier – vous permettra d’en connaître un peu plus sur les deux hommes aux vies diamétralement opposées mais réunis grâce à Poissy. En effet, l’un est fils d’horloger suisse et se familiarise avec les matériaux de construction dès ses 13 ans, tandis que l’autre a vu son père l’abandonner à la naissance et sa mère hésiter à en faire de même. Il n’embrassera sa vocation qu’à partir de 27 ans, après 10 ans passés chez un architecte meulanais. « Vers la fin de sa vie, il a également construit des cités ouvrières », ajoute Anthony Chenu, directeur des affaires culturelles de la ville. Peut-être un moyen de rendre hommage à ses racines modestes.