Cantine à prix fort pour l’élève harcelée, sushis à la police municipale : Vous avez dit deux poids, deux mesures ?

Le rapport à l’alimentation n’est pas le même selon qu’on est une élève harcelée d’une commune voisine ou des élus mantais, le maire et sa première adjointe et un chef de service qui s’organisent une dégustation de sushis.

Dura sed lex. La loi est dure mais c’est la loi ? Depuis plusieurs semaines, une élève scolarisée dans une école de Mantes-la-Jolie du fait d’un harcèlement subi dans sa commune de résidence de Buchelay voit ses parents contraints de payer la cantine scolaire plus de deux fois plus cher que dans sa ville d’habitation. Sans que la municipalité de Mantes-la-Jolie à l’heure où nous écrivons ces lignes soit parvenue à trouver une solution satisfaisante pour que l’enfant et ses parents ne subissent pas une sorte de double-peine.

D’un côté une enfant de 10 ans mise à l’index par des camarades d’école, contrainte de changer d’établissement du fait de coups, insultes et crachats reçus en guise de cadeau de bienvenue, de l’autre des coûts de cantine qui explosent car la jeune fille n’habite pas Mantes-la-Jolie alors qu’elle y était scolarisée jusqu’en juin ­dernier.

Selon sa mère, ce changement d’école n’est pas un caprice de l’enfant mais bel et bien la conséquence de violences verbales et physiques subies par l’écolière qui démontre un mal être certain.

Actuellement, aucune solution viable n’a été trouvée par la ville de Mantes-la-Jolie pour l’enfant qui est scolarisée sur la commune. Pourquoi le maire s’arcboute-t-il de manière inflexible et sans une once d’humanité pour permettre à cette famille modeste qui était encore mantaise voici quelques mois de bénéficier au moins ponctuellement d’un tarif plus doux ? Mystère !

Hasard du calendrier, dans le même temps, le nouveau chef de la police municipale Vincent Pelletier en provenance de la banlieue lyonnaise n’a rien trouvé de mieux à faire que de convier le maire et sa première adjointe à déguster des sushis au poste de police municipale. Le tout arrosé d’une bière française brassée dans le Pas de Calais, de la Goudale pour les amateurs de ce breuvage alcoolisé.

Et c’est bien là que le bât blesse. Comment un chef professionnel d’une police municipale peut-il convier des élus dans un service communal où on manipule des armes létales et où a priori, la consommation d’alcool est ­totalement prohibée ?

Ce chef de la police municipale qui s’est promis de remettre les délinquants mantais au pas, à commencer par ceux du Val-Fourré, fait en l’occurrence une bien mauvaise entrée en matière dans la sous-préfecture ­yvelinoise.

Après avoir mis en place un jury hasardeux pour sélectionner les gardiens de la brigade équestre, fait sortir un pistolet automatique de l’armurerie pour juger de la compétence des candidats au maniement de l’arme, c’est désormais au vu et au su de tous qu’il organise une sorte de « sushi partie » accompagnée de bière au poste de police.

Mais que les gardiens de police municipale ne se plaignent pas. Il leur a été laissé à disposition les sushis non consommés. Messires Cognet et Pelletier ainsi que Dame Hervieux sont ­décidément trop bons.