Chanteloup cherche commerce désespérément

Les Gilets Bleus – le service de proximité de la CCI Versailles-Paris - ont fait étape à Chanteloup-les-Vignes le 24 avril. Avec l’équipe municipale, ils sont allés à la rencontre des commerçants afin de redynamiser le cœur de ville et retirer l’étiquette de cité dortoir.

Depuis un peu plus d’un an, les Gilets Bleus de la CCI Versailles-Paris écument les communes yvelinoises. Plus d’une cinquantaine ont reçu la visite de Guillaume Cairou, son président, et de ses acolytes afin de tâter le pouls des commerces environnants. Ils discutent avec les municipalités dans le but de construire un centre-ville dynamique. « Il y a un fort besoin de développement économique et une cohérence de commerce à construire » explique Catherine Arenou, la maire chantelouvaise. De plus, avec une hausse de 25 % de la population en 10 ans, elle estime que le potentiel est là.

La Mairie utilise tout ce qu’elle a en son pouvoir – « c’est-à-dire pas grand-chose » ironise Catherine Arenou dans son franc-parler habituel – pour garder une certaine mainmise : devenir propriétaire des murs. Ainsi, plus de 1 000 m² ont déjà été achetés dans le but d’assurer une diversité de commerces. Actuellement, son équipe municipale travaille sur deux projets. Le premier, trouver un remplaçant au restaurant Au Petit Bonheur. Alors que les deux anciens gérants avaient récupéré le commerce de Solange, ils ont finalement fait faillite à l’été 2023. Depuis les locaux sont inoccupés. La Ville met en avant qu’un appartement est à disposition du futur acquéreur juste au-dessus. Le second est de trouver un boucher dans le quartier de la Noé.

Les Gilets Bleus et l’équipe municipale ont ensuite fait le tour des popotes en commençant par l’opticien en face de l’hôtel de Ville. Jean-Marc Seguette, le propriétaire, était auparavant à Triel-sur-Seine jusqu’à ce que son bâtiment soit frappé d’insalubrité et proche de s’effondrer. Selon lui, il faudrait améliorer les formalités administratives et revoir les loyers. En effet, lorsqu’il recherchait un nouvel emplacement, le lunetier avait remarqué que certaines sommes mensuelles demandées étaient proches de celle des centre-commerciaux. De son côté, Houssaine El Sami, gérant de la boulangerie La Belle Arôme s’intéressait aux aides disponibles pour l’achat de nouvelles machines.