Si on en croit Michaël Bordg, ex-adjoint au maire de la majorité aujourd’hui conseiller municipal d’opposition, il ne ferait pas bon fréquenter les animations organisées dans le cadre des jeux Olympiques de Paris 2024 par la municipalité si on veut sauvegarder son intégrité physique. Dans un communiqué, celui qui est encore conseiller communautaire GPSEO et président du groupe « Nouveau Mantes » au sein du conseil municipal raconte : « Alors que j’étais présent au Village Olympique avec ma famille, l’impensable s’est produit. En tant que citoyen engagé et conseiller municipal de l’opposition de Mantes-la-Jolie, j’ai été violemment agressé au visage par un élu de la majorité, l’adjoint au Maire, M.Ibrahima Diop en charge des affaires sociales et ce devant mes proches et d’autres citoyens » révèle l’ancien adjoint au maire en charge de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de la ville numérique. Conseiller communautaire GPSEO, conseiller municipal de Mantes-La-Jolie et président du groupe Nouveau Mantes.
Qui ajoute : « Ma compagne, son enfant de 5 ans présents lors des faits m’ont accompagné par la suite pour déposer plainte au commissariat de police de Mantes-La-Jolie ».
Celui qui a constitué un troisième groupe d’opposition au sein de l’assemblée communale, lequel est venu s’ajouter à ceux déjà existant de Mantes Unie pour l’Avenir et du Printemps Mantais dénonce des faits graves : « Cette agression, survenue lors d’un événement festif et ouvert à tous, est non seulement choquante, traumatisante, humiliante, mais également inacceptable dans un contexte politique où le respect et la retenue devraient être de rigueur. En tant que représentant élu, l’auteur de ces actes a déshonoré le mandat qui lui a été confié et a démontré qu’il n’était plus en capacité d’exercer ses fonctions d’élu » s’insurge-t-il.
Il demande ni plus ni moins la démission voire la destitution d’Ibrahima Diop qui se serait disqualifié en l’agressant : « Monsieur le Maire Raphaël Cognet, à qui j’avais apporté mon soutien lors de l’agression qu’il avait subi, pendant la campagne des élections municipales partielles de 2022, ne saurait tolérer au sein de son conseil municipal de tels agissements.En conséquence, au nom du groupe « Nouveau Mantes » nous appelons Monsieur le Maire à exiger la démission de son deuxième adjoint Monsieur Ibrahima Diop, le cas échéant procéder à une destitution ».
Visiblement touché par les violences qu’il aurait subies et qui a été traité de « trou du cul », Michaël Bordg redit toute sa détermination à faire entendre une voix dissonante au sein du conseil municipal : « Malgré cette épreuve, nous restons déterminés à défendre les intérêts de nos concitoyens dans le respect de nos institutions ».
Chez nos confrères du Parisien, considérant sans doute que la meilleure défense reste l’attaque, Raphaël Cognet n’y va pas par quatre chemins : « Mythomanie complète » assène même le maire de Mantes-la-Jolie qui dit n’avoir vu aucune bagarre.
Et qui relève que Michaël Bordg a déjà déposé plainte contre une autre élue de la majorité, cette fois l’été dernier lors du vote qui devait désigner les grands électeurs pour les élections municipales. Une élue qui lui aurait arraché des mains son bulletin pour vérifier la nature de son scrutin.
Même si ça n’a pas de rapport direct avec les faits dénoncés par Michaël Bordg, on notera chez Ibrahima Diop, troisième dans l’ordre protocolaire du conseil municipal, une particularité qui en dit long. Élu de Mantes-la-Jolie, il réside dans la ville voisine de Mantes-la-Ville.
Reste désormais aux enquêteurs du commissariat de Mantes-la-Jolie à établir la réalité des faits, notamment pour savoir si le plaignant a bien reçu trois gifles.