Un cas d’école d’emprise psychologique. Depuis plusieurs années, un homme mène la vie dure à sa concubine. Régulièrement saoul, le Vernolitain ne cesse de la rabaisser, lui reprochant de ne pas s’occuper de leurs enfants alors que lui a fait le choix d’être père au foyer. Ne cachant même pas le peu d’affection qu’il lui porte, ce quarantenaire a même réussi à la couper de sa propre famille après une dispute devant tout le monde en 2019. Elle trouve le courage de le quitter le 2 mars 2024. Son compagnon a alors 2g d’alcool par litre de sang et lui jette un réhausseur de toilette dans les jambes.
Elle part porter plainte au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine et les policiers vont alors l’interpeller. Le quarantenaire s’énerve. « Je vais t’éclater devant tout le monde », « Je m’en fous de la police », « Ferme ta gueule abrutie », les noms d’oiseaux fusent. Transporté à Poissy à cause de sa consommation d’alcool, il s’en prend même à l’infirmière. Mais cela ne s’arrête pas là. Afin de corroborer ces faits de maltraitance, son beau-frère témoigne contre lui. Il le menace alors de produire un faux témoignage, l’accusant d’être un pédophile afin de perdre la garde de ses enfants.
En cette journée du 23 mai, il en a fallu du courage à la quarantenaire pour se présenter à la barre. Elle raconte alors son calvaire depuis près d’une dizaine d’années. Et lorsqu’elle a fini, son avocat reprend de plus belle : « Quand elle s’est présentée devant moi, j’ai vu une femme charmante mais complètement anéantie, souffrant de troubles du sommeil, de l’estime de soi et de crise d’angoisse ».
Face à elle, le Vernolitain tente de justifier ses actes par une jeunesse malheureuse et d’avoir été lui-même un enfant battu. Face à lui, le juge reste de marbre et lui rappelle sa condamnation datant de 2008 pour des faits de la même nature. Toutefois, sur les 18 mois de prison avec sursis que demande le procureur de la République, il en ordonnera 12.