Ils traquaient les vieilles dames pour les détrousser

Entre février et avril, trois hommes procédaient à des vols à la fausse qualité avec un modus operandi bien ficelé. Toutes les victimes appartenaient au quatrième âge. Toutefois, leurs larcins ne leur ont rien rapporté hormis 6 à 18 mois de prison.

Feucherolles, Sevran (Seine-Saint-Denis), Brunoy (Essonne), Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), Crégy-lès-Meaux (Seine-et-Marne), trois hommes – âgé de 30 à 66 ans – avaient décidé de se lancer dans un véritable tour de l’Île-de-France du cambriolage entre février et avril 2024. Selon eux, « c’est parce qu’ils avaient besoin d’argent, qu’ils ont fait cela sans réfléchir ». Une absence de réflexion dont nous pouvons douter. En effet, dans chacune de ces villes, le même procédé a été utilisé. Un premier larron se présente en tant qu’agent des eaux et annonce qu’il y a eu une rupture de canalisation dans la ville. Quelques minutes plus tard, les deux autres se pointent avec des costumes de policier, indiquent que l’agent des eaux est en fait un cambrioleur et c’est eux qui en profitent pour dérober le butin. Afin d’éviter une éventuelle confrontation, ils ne s’attaquaient qu’à des vieilles dames de plus de 80 ans.

Toutefois, elles ne sont pas toujours seules. C’est ce qui s’est passé dans la commune yvelinoise en février dernier. Une des victimes partage son habitation avec son fils âgé de 70 ans. Bien que fortement diminué, il avait remarqué la supercherie quand les faux policiers lui ont demandé d’indiquer où se trouvaient les bijoux. Celui-ci avait tenté de les arrêter mais ils se sont enfuis, bousculant sa mère au passage. Une plainte est alors déposée et les policiers commencent à mener l’enquête. Grâce aux caméras de surveillance, les plaques d’une Renault Latitude sont relevées, permettant de remonter jusqu’aux trois cambrioleurs. Des surveillances sont donc mises en place et c’est après le vol de Crégy-lès-Meaux qu’ils sont enfin arrêtés.

Durant leur procès le 23 mai, c’est celui qui était dans le rôle de l’agent des eaux qui tient le plus tête au président de la cour, n’hésitant pas à jeter des regards intimidants à ses complices où à répondre à leur place. Après délibération, la cour a ordonné plusieurs peines. Les deux plus âgés écopent de 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis tandis que le plus jeune se voit condamner de 2 ans dont 16 mois avec sursis. Par ailleurs, les 5 victimes devront être indemnisées à hauteur de 2 000 ­euros ­chacune.