Après une période d’accalmie, on tient un nouvel épisode brûlant dans le feuilleton à rebondissements de la prison de Magnanville. Il y a quelques semaines de cela, l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice (APIJ) sollicitait le maire de Magnanville, Michel Lebouc, afin de se voir attribuer des locaux pour organiser la grande concertation publique de l’État, qui doit se tenir du 10 juin au 26 juillet. À ce moment là, l’intéressé temporise. « J’avais indiqué à Monsieur le Sous-Préfet de Mantes-la-Jolie, que je souhaitais rencontrer le nouveau Préfet des Yvelines, avant d’apporter une réponse à cette sollicitation », détaille-t-il dans un communiqué. Michel Lebouc voulait également sonder les trois groupes politiques de son conseil municipal avant de se prononcer.
Il semblerait finalement que la patience de l’État ait des limites : l’instance gouvernementale aurait finalement pris l’initiative de réserver une salle privée, la Royal Prestige, pour sa concertation publique. « Devons-nous en être étonnés ? Une fois de plus, l’État préfère passer en force, preuve de sa méprise pour la population et les petits élus », grince l’élu.
Avant cette date, il invite les Magnanvilloises et Magnanvillois au gymnase Marie-Amélie Le Fur pour organiser son propre « grand débat public », ce vendredi 31 mai. Organisé à partir de 19 h 30, il rassemblera élus et habitants du territoire pour « un vrai tremplin démocratique » qui doit permettre d’« ouvrir le débat et le dialogue ». Pour ensuite en faire le compte-rendu à l’État, malgré un dialogue qui semble plus rompu que jamais.