« Le message que je souhaitais faire passer, c’est que Limay n’a certes pas la même réputation que d’autres grandes villes comme Mantes-la-Jolie, Les Mureaux ou Chanteloup, mais qu’on a aussi des préoccupations qui nécessitent un accompagnement de l’État ». Djamel Nedjar attendait de pied ferme cette visite. Elle a enfin eu lieu le jeudi 23 mai. La directrice générale de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), Anne-Claire Mialot, s’est rendue à Limay aux côtés de Jean-Louis Amat, Sous-Préfet de Mantes-la-Jolie, et de Pascal Courtade, Préfet délégué à l’égalité des chances, pour faire un point d’étape dans les projets de désenclavement et de réhabilitation des quartiers Village, Hautes Meunières, Champarts/La Chasse et La Source.
Ceux-ci concernent en effet 3 500 habitants sur les plus de 1 600 que comptent au sein de la commune, à travers la modernisation du parc social construit dans les années 80 et 90, et qui montrait de francs signaux de faiblesse. Le projet, piloté par Grand Paris Seine et Oise en lien avec la ville de Limay et les bailleurs sociaux Logirep et Emmaüs Habitat, s’inscrit dans le Nouveau programme national de Renouvellement urbain (NPNRU). Les objectifs ? Des logements plus confortables et plus économiques, un stationnement réorganisé, et des résidences aérées et reconnectées à la ville.
Outre ce point sur des travaux en bonne voie, le maire de Limay souhaitait attirer l’attention de l’ANRU sur un autre point qu’il érige en priorité numéro 1 : l’éducation, via le projet de nouveau groupe scolaire Jean Zay dans le quartier des Hautes Meunières, et celui de la réhabilitation du groupe scolaire Jean Macé. « La priorité, c’est à la fois de présenter les choses qui avancent, et à la fois d’alerter sur les besoins de financements supplémentaires sur les écoles, car l’éducation est un des piliers de notre action municipale, martèle Djamel Nedjar. Il faut que les conditions d’apprentissage soient les meilleures pour nos enfants ».
Car les réhabilitations des groupes scolaires ont un coût : 25 millions d’euros, dont 10 millions de restes à charge pour la Mairie. D’où le besoin vital d’aides financières. « Il nous manque un peu plus d’1 million d’euros pour faire Jean Zay, et a peu près 2,5 millions pour faire Jean Macé », a glissé le maire à l’oreille d’Anne-Claire Mialot. « Aujourd’hui, on a terminé les allocations, on n’attribue plus de crédits supplémentaires, lui a avoué la directrice générale de l’ANRU. Peut-être qu’on en aura en 2025 ». Djamel Nedjar se veut toutefois optimiste : « Elle a bien en tête nos demandes, on verra comment les choses aboutiront ».