Le doute n’est plus permis : Raphaël Cognet est très proche de l’extrême droite

Il a beau expliquer dans une vidéo que « les extrêmes n’apportent rien de bon pour le pays » et « vouloir lutter contre les divisions dans la ville », ce ne sont que des mots. Dans les faits, le maire de Mantes-la-Jolie a beaucoup moins de scrupules. En grattant le vernis, on s’aperçoit qu’il est associé en affaires avec des membres ou anciens membres de partis ou mouvements liés à l’extrême droite. Rassemblement National (RN), ex-Sens Commun ou Communauté Saint-Martin, une communauté catholique très proche de l’extrême droite. Explications.

Nous avions beau le marteler à chaque publication, sûrs de nos informations, le doute persistait parmi les mantais et au-delà. Aujourd’hui, l’abcès est crevé. Les masques tombent. Nous apportons les preuves factuelles et vérifiables de ce que nous affirmions et personne ne pourra nous les contester. Le maire de Mantes-la-Jolie Raphaël Cognet est bien un homme d’extrême droite.Il vient de créer le cabinet POLITICAE, un organisme qui propose des formations en ligne, des conseils et un accompagnement pour de potentiels candidats aux municipales de 2026 avec comme associé Antoine Valentin, candidat RN défait au deuxième tour des législatives dimanche en Haute-Savoie. Comme maire de Saint-Joire-en-Faucigny, il avait parrainé Éric Zemmour lors des présidentielles de 2022.

Mais ce n’est pas tout. Dans cette galaxie d’extrême droite de POLITICAE, on retrouve aussi Barthélemy Martin, membre du « Mouvement conservateur » jadis appelé « Sens commun », candidat Rassemblement National candidat malheureux aux législatives dans la 2ème circonscription de Charente.Raphaël Cognet fricote aussi avec Pierre-Augustin Henry, membre de la Communauté Saint-Martin catholique ultraconservatrice et très proche de l’extrême droite.

Pour faire bonne mesure, il s’est aussi attiré les bonnes grâces de Pierre-Edouard Stérin, milliardaire catholique ultraconservateur très proche de l’extrême droite, en lice pour racheter le magazine Marianne. Cet exilé fiscal en Belgique, ne lésine pas sur les moyens pour s’attaquer aux droits des femmes et à l’école publique. Voilà sans doute pourquoi Raphaël Cognet était gêné aux entournures et qu’il a attendu la dernière minute pour exprimer son choix sur le deuxième tour des législatives. À savoir qu’il ne voterait pas pour le candidat RN et ex-maire de Mantes-la-Ville Cyril Nauth. Après tout, les paroles n’engagent que ceux qui y croient.

Pouvait-il faire autrement dans une ville de 45 000 habitants composée pour un bon tiers de franco-marocains et de franco-sénégalais ? Pouvait-il avoir un autre discours alors que plusieurs de ses adjoints et conseillers municipaux Clara Bermann, Reber Kubilay, Irène Leblond, Fatimata Kamara, Jamila El Bellaj, Nuriya Ozadanir, Armando Lopes, Karim Boursali et Ibrahima Diop appelaient à voter pour Benjamin Lucas ? Tout comme Edwige Hervieux qui s’opposait elle aussi au vote frontiste ?

Comment Raphaël Cognet va-t-il pouvoir continuer à conduire une majorité fissurée par des divergences aussi profondes ? Comment les élus précédemment cités vont-ils poursuivre leur chemin politique avec un tel maire ? Que pensent ces élus mantais qui ne partagent pas les options politiques de leur maire ? Comment vont-ils appprécier les affirmations de l’associé de Raphaël Cognet qui considère la population dite des quartiers et issue de l’immigration, comme une menace pour la « France de ceux qui travaillent et paient des impôts », une interview donnée par Antoine Valentin dans le magazine d’extrême droite Valeurs Actuelles ?

Avec de telles fréquentations, comment va-t-il être accueilli dans le quartier du Val-Fourré, cœur multiethnique de la sous-­préfecture yvelinoise ?

Cet institut POLITICAE n’est que le premier élément de l’iceberg Cognet. Nous reviendrons très prochainement sur la galaxie entrepreneuriale du maire de Mantes-la-Jolie sachant que grâce à ses mandats électoraux, il perçoit déjà 7 684 euros nets mensuels (5 300 euros comme maire et 2 384 euros comme vice-président de la Communauté urbaine ­GPSEO).