Les agresseurs se trompent de porte et finissent au commissariat

Pour récupérer l’argent qu’une de leurs connaissances leur devait, trois Élancourtois sont partis le 4 juin en pleine nuit. En cherchant le bon appartement, ils se sont trompés et ont sonné chez une voisine. Qui finira par appeler la Police en entendant que la situation dégénère.

Une arrestation peut tenir à peu de choses. Le 4 juin, trois jeunes hommes habitant d’Elancourt, entre 20 et 23 ans, en ont assez d’attendre le remboursement d’une dette (700 euros) de leurs connaissances et décident de partir en mission. En pleine nuit, à 4 h du matin, ils débarquent rue de Bruxelles armés d’une gazeuse. Ils leur manquent juste un détail : l’adresse de ladite connaissance. Les trois Elancourtois cherchent et toquent à plusieurs portes. Ils pensent même avoir trouvé la bonne lorsque l’une d’entre elles s’ouvre. Sauf que c’est une ­voisine.

L’un des hommes lui ordonne alors de rentrer chez elle et de ne pas s’occuper de ce qu’il va se passer. Ils finissent par appeler leur « ami » et tout ce petit monde commence à discuter au niveau de l’entrée. Sauf que cela dégénère. Le propriétaire de l’appartement aurait sorti une paire de ciseaux pour les faire partir et un coup de gazeuse part. Il se retrouve à terre et finalement balance qu’ils peuvent tout prendre pour se rembourser. Ils mettent alors dans leur sac des cartes Pokémon – dont ils ignorent véritablement la valeur – ainsi que plusieurs cartouches de cigarettes de contrebandes. Sauf qu’en faisant du boucan, la voisine ne s’est pas rendormie. Elle décide donc d’appeller la Police qui ­interviendra quelques minutes plus tard.

Durant leur procès au tribunal de Versailles le 11 juillet, tous regrettent leurs actes : « On aurait dû continuer à discuter, pour ne pas que la situation parte en vrille ». La procureure de la République requiert alors 16 mois d’emprisonnement, dont 8 avec sursis.

Finalement le juge les condamne à la même peine : 12 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis. Par ailleurs, ils devront conjointement indemniser la victime que l’un d’eux a blessée en tirant avec la ­gazeuse à hauteur de 1 000 euros.