Arrêtés alors qu’ils envoyaient un colis dans la prison pour mineur

Le 21 août, deux mineurs de 16 et 17 ans ont été arrêtés alors qu’ils venaient d’envoyer un colis à destination d’un détenu. Celui-ci contenait des cigarettes ainsi qu’un téléphone portable avec un cliché pornographique d’un des deux mineurs.

Depuis plusieurs semaines, les policiers en ronde aux alentours de l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Porcheville ont remarqué que les locaux d’une entreprise jouxtant la prison servaient de lieu pour envoyer des colis dans la cour. Les hommes de la BAC de Mantes-la-Jolie ont donc décidé de s’implanter en surveillance discrète, attendant patiemment des malfrats.Le mercredi 21 août 2024 vers 16 h 30, ils constatent l’arrivée de deux individus qui pénètrent dans ladite société. Quelques instants plus tard, un paquet est lancé dans la cour de l’EPM. Les fonctionnaires de Police leur demandent de ne plus bouger afin d’être arrêtés mais les malfaiteurs prennent la fuite à pied en ignorant donc les injonctions des forces de l’ordre.

Le premier est rapidement interpellé, tandis que le second pensait être tiré d’affaire après avoir trouvé refuge dans un garage situé rue de Rouen et dont le personnel se montrait très peu coopératif pour livrer. De retour au commissariat avec les interpellés, les policiers ont confirmation par le personnel pénitentiaire, qu’un colis a bel et bien été récupéré par un détenu au niveau de la cour de l’établissement. Ce colis, ultérieurement remis aux enquêteurs, contient deux cigarettes électroniques, un téléphone portable et son chargeur, ainsi que des éponges.

À noter, que les investigations établissent un lien entre le détenu ayant réceptionné le colis et les deux autres mis en cause. Ils sont tous originaire d’Argenteuil (Val-d’Oise). Par ailleurs il est révélé que dans le smartphone se trouve un cliché pornographique d’un des deux malfaiteurs.

En audition, le jeune rapidement interpellé commence à fournir une version peu convaincante pour se justifier, avant de se raviser et de reconnaître les faits. Il précise que c’est son complice qui transportait le colis lancé. De son côté, lui rejette toute implication et ce, malgré les éléments à charge.

À l’issue des mesures de garde à vue, ils étaient déférés au tribunal judiciaire de Pontoise pour être présentés au juge des enfants territorialement compétent. À l’issue, les deux compères sont repartis libres mais avec une convocation pour le tribunal des enfants.