Si l’évocation du nom d’Émile Zola rappelle surtout l’affaire Dreyfus, l’écrivain entretenait de solides relations avec les artistes de son époque. Par exemple, savez-vous qu’il connaissait Paul Cezanne depuis l’enfance ? Les deux hommes se sont rencontrés à Aix-en-Provence et c’est Zola qui a conseillé le peintre de poser ses valises à Paris en avril 1861. Il n’y restera que quelques mois mais reviendra souvent dans la capitale.
Par ailleurs, dans La Revue du XXe siècle, comme à son habitude, Zola prend la défense de Manet. Lors de son exposition organisée en marge de l’Exposition Universelle, l’artiste avait été fortement critiqué. L’auteur des Rougon-Macquart avait alors écrit les lignes suivantes : « C’est un des maîtres de demain dont la place est au Louvre. » En remerciement, Manet invitera Zola dans son atelier afin de faire son portrait.
L’influence des peintres impressionnistes se retrouvera également dans ses romans comme dans l’Œuvre. Alors que l’intrigue se déroule dans le milieu de la peinture, le personnage de Claude Lantier est fortement inspiré de Manet. Dans cet ouvrage, Claude cherche à imposer une nouvelle forme de peinture, bien éloignée des canons néo-classiques qui ont la faveur des expositions officielles. Cela ne vous rappelle rien ?
Si vous souhaitez donc en apprendre plus, Martine Le Blond-Zola, vice-présidente de la « Maison Zola-Musée Dreyfus » et arrière-petite-fille de l’écrivain, organise une conférence le 15 septembre sur les liens qu’entretenaient son bisaïeul et les peintres de ce mouvement artistique. Elle se tiendra à la Maison Zola située au 18, rue de Verdun à Médan. L’entrée coûte 5 euros et est gratuite pour « Les Amis du Musée ».
Par ailleurs, pour celles et ceux qui souhaitent comprendre les inspirations de ces peintres dans les Yvelines, plusieurs promenades sont possibles comme au niveau de Chatou, Carrières-sur-Seine ou Saint-Germain-en-Laye.