S’il y a bel et bien eu une trêve olympique cet été, il n’en sera pas de même pour les Jeux paralympiques. Voilà plus d’un mois et demi que les urnes ont rendu leur verdict mais en l’absence de l’annonce d’un Premier Ministre, les esprits commencent à s’échauffer. « Si Emmanuel Macron voulait qu’il n’y ait pas de changement de gouvernement, il fallait dissoudre le 1er septembre et pas le 9 juin » lâche Benjamin Lucas, le député de la 8ème circonscription. L’élu était présent au côté d’une cinquantaine de personnes qui avait répondu à l’appel du Nouveau Front Populaire du Mantois pour un rassemblement « dans le calme » au niveau de la gare de Mantes-la-Jolie le 29 août.
En attendant la fumée blanche pour le futur locataire de Matignon, lui, comme l’intégralité de ses collègues du Nouveau Front Populaire, ne partage qu’une seule envie : se mettre enfin « au boulot » afin d’abroger la loi sur la réforme des retraites, celle sur l’immigration et préparer la hausse du SMIC et des salaires. Mais face à cette période d’incertitude, l’ancien premier secrétaire de Génération.s voit la grogne gagner tous les bords politiques lorsqu’il se déplace sur son territoire : « J’ai rencontré en ville des gens de Droite qui m’indiquaient que le Président doit prendre en compte le résultat des élections. Et lorsqu’il y a une cohabitation, ce n’est pas le pouvoir perdant qui gère l’alternance. » Une Droite dont il aurait lui-même accepté un gouvernement si elle avait fait une alliance avec l’ancienne majorité présidentielle. « Mais comme Laurent Wauquiez leur a dit non, nous avons toujours la majorité relative » explique-t-il.
Ce rassemblement était également un moyen de tâter le pouls d’une population qui commence à être en colère. Toutefois, le député assure que les manifestations du 7 septembre – seulement à l’appel du NFP – se feront dans le calme : « C’était déjà le cas pour celle des retraites, il faut juste respecter la démocratie maintenant. »