Les bruits de couloir laissaient imaginer que Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand tenaient la corde pour le poste de Premier Ministre. Que nenni : c’est finalement l’ancien commissaire européen Michel Barnier, ancien négociateur du Brexit et auparavant Vice-Président de la Commission Européenne, qui a été choisi par le Président de la République Emmanuel Macron.
Un choix qui tranche, et c’est le moins que l’on puisse dire, avec le résultat des dernières élections législatives. Et qui n’a pas manqué de faire grincer à gauche de l’échiquier politique, notamment chez nos députés locaux. « J’ai du respect pour Michel Barnier, ce n’est pas la question, a immédiatement réagi Aurélien Rousseau, député Place Publique de la 7ème circonscription, sur ses réseaux sociaux. Mais je suis saisi par une totale incompréhension et vraie colère : un Premier ministre LR, parti battu dans les urnes, dont les positions sont d’une dureté assumée vis à vis des plus modestes. Pourquoi donc a-t-on voté ? »
Même incompréhension du côté de la 8ème circonscription et de son député Génération.s Benjamin Lucas. « Imagine un mec qui se fait élire sur la promesse d’un nouveau monde et qui finit sa vie politique en nommant… Michel Barnier, a-t-il ironisé. Attendre 50 jours pour nous faire revenir 50 ans en arrière, il fallait oser ! »
Selon Dieynaba Diop, député PS de la 9ème circonscription, Emmanuel Macron a fait le choix de « piétiner le vote des françaises et des français en nommant un Premier ministre issu d’un parti arrivé en 4ème position, dont le groupe à l’Assemblée comporte 47 députés », allant jusqu’à évoquer un « véritable déni de démocratie » et un « risque de crise de régime ».
Karl Olive, lui, a assuré que « faire gagner Michel Barnier, c’est faire gagner la France » sur le plateau de Bonjour, la matinale de TF1, ce lundi 9 septembre. En laissant la porte ouverte à un potentiel poste de ministre. « Si on peut être utile, il ne faut pas se poser de questions ».