Dans son rapport d’observation publié ce lundi, la Chambre Régionale des Comptes dresse un tableau peu glorieux de la situation globale au sein du Centre Hospitalier François Quesnay de Mantes-la-Jolie. L’instance, qui a analysé les exercices de 2018 et au-delà, pointe du doigt une « situation financière critique avec un risque de liquidité et un autofinancement insuffisant », ainsi qu’une baisse tendancielle des activités médicales et chirurgicales. La CRC l’explique par « une fuite des patients hors du territoire, mais une coopération inter-établissements renforcée ».
L’autre observation alarmante est portée du côté du service des urgences : en 2022, celui-ci a connu 58 000 passages. Un nombre bien trop élevé, quand on sait que le service a été conçu pour 23 000 passages annuels. Selon la Chambre Régionale des Comptes, un tel écart est dû aux « vacances de postes » et aux « locaux inadaptés ». De plus, l’hôpital mantais apparaît comme une solution de premier recours dans un territoire touché de plein fouet par la désertification médicale.
Parmi les autres observations de la CRC, on trouve des services médico-sociaux « déficitaires » et « insuffisamment pilotés », ou encore des « délais de recouvrement qui perdurent ». Elle souligne toutefois des progrès « en matière de fiabilité comptable ».
La Chambre propose, dans son rapport, des recommandations pour tenter de remettre le navire à flot, comme l’établissement d’un plan de financement des urgences qui intègre l’ensemble des coûts d’exploitation, par exemple. Selon ledit rapport, 59 millions d’euros en crédits d’investissement sont nécessaires pour permettre à l’établissement de se mettre aux normes et d’accompagner l’évolution de son activité.