La restructuration nécessaire de l’école des Alliers de Chavannes

Avec aucune cantine ni d’endroit pour le temps périscolaire, les écoliers des Alliers de Chavannes devaient plusieurs fois traverser la route départementale, un chemin anxiogène. Le 17 septembre, la pose de la première pierre de la restructuration de leur école a eu lieu. La livraison est prévue pour la rentrée 2025.

Depuis cet été, le chantier de l’école maternelle des Alliers de Chavannes a commencé, enfin ! Dans ce bâtiment datant des années 60, la structure était éparse. Plusieurs préfabriqués disséminent les classes mais surtout, il n’y a ni cantine ni lieu pour le temps périscolaire. Pour pallier ces problèmes, une seule solution : se déplacer au centre de loisir les Pom’s en traversant la route départementale D65. « C’est insécurisant pour nos petits bouts de chou de 3 ans, surtout quand ils doivent le faire quatre fois par jour » explique Claudine Hellot, la directrice de l’établissement scolaire depuis sept ans. Mais pour la rentrée 2025, tout cela sera de l’histoire ancienne. En effet, un nouveau bâtiment doit voir le jour et être complètement opérationnel dès l’année prochaine. L’architecte en charge de ce projet, Pierre Durand-Perdriel, du cabinet d’architecture A5A, s’y engage : « Il est hors de question que les enfants soient accueillis dans des ­conditions dégradées. »

La première pierre symbolique a été posée le 17 septembre, « une étape décisive pour l’évolution de notre ville » selon le maire SE de Mantes-la-Ville, Sami Damergy. L’édile a remercié les différents partenaires sans qui le projet n’aurait jamais vu le jour, avec une attention particulière pour le Département. Sur les 8 millions d’euros HT nécessaires, l’instance dirigée par Pierre Bédier a allégé la facture de 70 %, le maximum autorisé par la loi. L’homme fort des Yvelines a justifié ce geste de plusieurs manières.

Grâce au nouveau bâtiment, les enfants disposeront enfin d’une cantine et d’un lieu pour le temps périscolaire.

Tout d’abord, la délibération a été votée en 2021, « à une époque où il n’y avait pas de sujet » précise le président du Département. Ensuite, la commune mantevilloise a accumulé de nombreux retards dans la rénovation de ses écoles, avec un coupable tout trouvé pour l’ancien maire de Mantes-la-Jolie : la mandature de Cyril Nauth entre 2014 et 2020. « Je lui ai dit un jour, vous ne faites rien mais vous le faites bien » ironise-t-il. De plus, le maire frontiste a même coûté de l’argent à sa municipalité.

Juste avant son arrivée à l’hôtel de ville, sa prédécesseuse Monique Brochot avait obtenu une subvention dans les cadres des Contrats de Développement de l’Offre Résidentielle (CDOR). « Nous étions moins regardant et nous donnions les subventions en avance de phase » se rappelle Pierre Bédier. Sauf que Cyril Nauth décide de ne pas respecter les engagements pris dans la construction de nouveaux logements et un litige se crée entre le Département et la Mairie. Tout cela se règle au tribunal qui contraint la municipalité à rembourser la somme avancée.

Par ailleurs, la restructuration de l’école des Alliers de Chavannes répond à une autre problématique : la croissance démographique que connaît la commune. Il y aura donc 2 classes en plus, portant leur nombre de 10 à 12, et la capacité de l’établissement passe de 250 à plus de 300 élèves. « Notre vision pour l’avenir, est de faire de Mantes-la-Ville un endroit tourné vers la jeunesse où il fait bon grandir, apprendre et vivre » conclue Sami Damergy.