
La mine grave, Pierre Bédier n’y va pas par quatre chemins : la situation alarmante de la France « n’est que le début d’un long chemin ». Toutefois, le président du Département reste convaincu que l’industrie sera la solution à la sortie de crise à deux conditions. La première, que les usines locales se développent, la seconde, un énorme travail collectif entre chaque entité même si « ce n’est pas dans les habitudes françaises ».
Le 3 octobre, ce sont donc tous les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) du territoire Seine Aval – Gally Mauldre, Les Portes de L’Île de France, Grand Paris Seine et Oise et la Communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine – qui se sont réunis afin de partager leur sa vision industrielle pour la période 2023-2027. Il y a plusieurs motifs d’espoir puisque BPI France a identifié ce territoire comme zone à fort potentiel. Il compte déjà plusieurs atouts puisque le territoire Seine Aval représente une part non-négligeable de la population francilienne (16 %) et compte plus de 950 employeurs possibles.
Pour ce faire, une première enveloppe de « rebond industriel » de deux millions d’euros a été créée par GPSEO. Elle sera dédiée aux TPE/PME pour la transformation climatique. À l’instar de la ministre déléguée au commerce extérieur Sophie Primas, la communauté urbaine a également constaté que ce type de société a « du mal à s’y retrouver pour les financements » explique Cécile Zammit-Popescu. La présidente de la CU a annoncé une conférence des financeurs en décembre : « C’est à nous de créer un guichet unique et de faciliter les interactions. » Toujours dans la thématique de la transition énergétique, GPSEO aimerait créer un écopôle autour de la filière bois. « Il y a une obligation d’avoir des produits biosourcés dans les constructions sachant que la Région va avoir des gros besoins de construction » explique Yann Perron, vice-président délégué à l’axe Seine et à l’énergie.
Par ailleurs, le foncier sera l’atout clef afin d’attirer des futures industries ou pérenniser les existantes comme Ariane ou France Boisson. Le constructeur spatial avait acheté il y a 10 ans des terrains qui finalement se transformeront en hangars dédiés à l’assemblage de l’étage principal d’Ariane 6. De plus, un appel à projet va être lancé pour la ZAC des Hauts Reposoirs. « Il va falloir être imaginatif » prévient Cécile Zammit-Popescu.