
Cette cérémonie de pose de la première pierre revêtait une importance toute particulière pour tous les habitants du Mantois, mercredi dernier. Elle était « le symbole d’un renouveau », selon les propres dires de Diane Petter, directrice générale des hôpitaux de Mantes-la-Jolie, Poissy-Saint-Germain-en-Laye et Meulan-Les Mureaux.
Blouses blanches et costumes se côtoyaient pour ce moment qui voyait, enfin, se concrétiser l’avenir de l’hôpital mantais : attendu comme le messie, le nouveau bâtiment du service des urgences sort peu à peu de terre – le chantier n’ayant pas attendu la tenue de cette cérémonie officielle – et fait office de source d’espoir à un service en perpétuelle tension. Car oui, la situation n’est plus tenable. Conçu pour 23 000 passages annuels lors de son ouverture en 1997, le service des urgences adultes en absorbe aujourd’hui 36 000 dans ses locaux actuels. Le nouveau bâtiment permettra d’en accueillir 48 000, et ce dès son ouverture qui est espérée pour le premier trimestre de l’année 2026. « Le choix de prioriser les urgences répond à plusieurs objectifs, détaille Diane Petter. Accueillir dans de bonnes conditions un nombre croissant de patients, mais aussi améliorer les conditions de travail, et donc l’attractivité de ce service des urgences pour tous ses professionnels ».
Un tel projet à un coût, et il est particulièrement salé. 27,5 millions d’euros auront été nécessaires pour la conception et la réalisation de ce nouveau bâtiment, financés à hauteur de 12,5 millions d’euros par le ministère et l’Agence régionale de santé d’Île-de-France dans le cadre du plan d’investissement du Ségur de la santé, et pour 15 millions d’euros par l’établissement au travers d’un prêt de la Banque des territoires. Le projet permettra, au-delà de relocaliser les activités d’urgences et de SMUR, le renforcement de l’équipement radiologique et la réinstallation de la chambre mortuaire jusqu’ici toujours éloignée, car restée sur le site de l’ancien hôpital.
Malgré les difficultés financières rencontrées par l’hôpital (voir notre édition du 18 septembre), Diane Petter se veut résolument optimiste, et compte de futurs investissements pour remettre le navire à flots. « Le CHFQ a été certifié par la Haute Autorisé de Santé, et pour nous c’est une grande fierté, car nous savons tous combien le maintien de nos standards de qualité et de sécurité des soins reste un défi quotidien compte tenu de nos contraintes, assure-t-elle. Oui, le CHFQ connaît une situation financière difficile, mais il fait face, et sait être au rendez-vous pour des projets de modernisation majeurs. Aujourd’hui les urgences, fin 2024 avec une nouvelle salle de thrombectomie et, en 2025, nous pourrons achever notre schéma directeur pour développer les activités dont la population a besoin pour ce territoire ».