Le rôle des élus municipaux discuté au Sénat

À l’initiative de la sénatrice écologiste Ghislaine Senée, un colloque dédié à la place des élus municipaux sans délégation et à la crise démocratique était organisé au Sénat, le 11 octobre dernier.

« Instructif », « formateur »… mais surtout « frustrant », « décevant » et même « désastreux » : voilà les mots évoqués par les conseillers municipaux pour qualifier leur expérience après 4 ans de mandat, le 11 octobre au Sénat. Initié par la Sénatrice des Yvelines Ghislaine Senée (EELV), le colloque sur le rôle et la place des élus municipaux sans délégation était l’occasion d’échanger sur les nombreuses difficultés rencontrées par ces derniers, de plus en plus démissionnaires car déçus de l’envers du décors de la démocratie locale.

Deux tables rondes étaient organisées, d’abord sur le fonctionnement des assemblées locales avec des interventions de Pierre Camus, docteur de sociologie et co-président de l’Observatoire National de la Formation des Élus Locaux, et de Solène Le Monnier, présidente de l’Union nationale des élus locaux et conseillère municipale à Berric (Morbihan). C’est ensuite le conseiller municipal d’opposition de Triel-sur-Seine et fondateur du Collectif 78 des élus locaux minoritaires, Yvon Rosconval, qui a pris la parole lors de la table ronde dédiée à l’amélioration des conditions d’exercice des mandats. D’ailleurs, à la question « Si vous deviez changer quelque chose, quelle serait la priorité ? », l’écrasante majorité des élus a répondu « le mode de scrutin ».